Et en plus il est sorti le jour de mon anniversaire! Quel beau cadeau! Kung Fury c’est un petit bijou de court-métrage (30 minutes à une vache près) crowdfundé (sans atteindre le pallier qui aurait permis un vrai long-métrage, dommage). Vibrant hommage aux films d’action nanardesques des années 80, il raconte les aventures de Kung Fury, super flic héritier magique d’un grand maître de kung fu qui lutte contre la criminalité en ville avec des méthodes peu orthodoxes et peu appréciées de son supérieur. Un événement va pousser Kung Fury à voyager dans le temps afin de se débarrasser d’un adversaire surpuissant, un certain Adolf, aussi connu sous le nom de Kung Führer. Le voyage dans le temps va l’amener trop loin dans le passé, et ce n’est donc qu’après une rencontre avec des valkyries, des t-rex, ou encore Thor, que notre héros pourra affronter ce terrible ennemi. Oui oui. Et encore là je vous spoile rien, tout cela figure dans la bande-annonce qui me fait tripper depuis des mois. Mais le film réserve encore quelques surprises pas dénuées de folie…
Et en plus c’est gratuit sur YouTube (balancé sur l’écran TV, on obtient un visionnement de qualité).
Le film est écrit, réalisé et interprété dans le rôle principal par David Sandberg (suédois). Ce type connaît sa matière première sur le bout des doigts puisque l’on retrouve tout ce qui faisait le charme de ces films ayant bercé mon enfance. Cascades improbables, explosions absurdes, personnages sur-archétypiques, scénario délirant, effets spéciaux qui piquent, musique au synthé, costumes qui font peur, etc. Le film accumule les clichés en boostant le tout. Rien que la scène d’ouverture avec les petites frappes qui explosent la voiture de flics vaut son pesant de cacahuètes. Le hacker et son matériel sont aussi exceptionnels. On passe le film à se demander ce qui est le plus délirant là-dedans, et à chaque fois un nouvel élément vient en rajouter une couche. Je vais pas trop en aligner ici pour pas vous spoiler le truc, mais franchement on est dans le « vous pensiez qu’on ne pouvait pas faire plus débile, et bien vous vous trompiez ». Jusqu’aux répliques, punchlines et jeux de mots qui sont franchement extraordinaires (et j’ai quand même pas mal l’habitude des jeux de mots pourris, mais là je suis subjugué). Sans oublier la superbe musique signée David Hasselhof (qui tient même un rôle à mourir de rire dans le film) Alors oui c’est kitsch, complètement improbable, ça pique les yeux, c’est un gros pétage de durites, c’est con mais c’est bon. Ca défoule. C’est vraiment ce à quoi je m’attendais… en encore plus extrême ; on a même des problèmes d’affichage par moments comme sur les VHS de l’époque (et ceux qui ne savent pas ce qu’est une VHS n’ont pas l’âge pour comprendre la profondeur de ce film). Waow!