Après une première saison qui avait bien posé la situation et lancé la mécanique, la deuxième saison de la série horrifique The Strain a passé la vitesse supérieure puisque maintenant nos infectés vampiriques sont vus, plus ou moins connus, que la population ressent la crise, que les autorités tentent de combattre le problème, et que nos héros ont développé les compétences nécessaires au bastonnage de méchants pas beaux. Et c’est bon. L’ambiance générale est toujours aussi crasseuse, sombre, dure, violente. Et les contrastes avec les passages à l’extérieur de la ville ou les flashbaks sont d’autant plus saisissants avec une différence de ton énorme. On est toujours dans une machination sombre et dotée de ramifications incroyables dont on se demande comment les héros pourront sortir. L’apparition de nouveaux camps (Les Anciens, Quinlan, Feraldo, Creem, le cardinal, le maire…) permet de donner un côté plus complexe à l’intrigue. Les choses deviennent moins claires, et on évolue dans des zones grises. Les héros, à commencer par Ephraïm, montrent leurs parts d’ombre et ce n’est pas toujours joli à voir. La question se pose de jusqu’où peut-on aller pour sauver l’Humanité tout en restant soi-même humain.
On est dans une série réellement adulte, avec ses moments gore, ses problématiques et thématiques difficiles, son ambiance sordide. C’est du tout bon, si l’on aime le genre.