Et voilà que s’achève la saison 2 de Gotham, la très sympathique série nous montrant un Bruce Wayne enfant, un James Gordon jeune flic et plein de voyous de Gotham qui deviennent de futurs grand méchants à qui Batman bottera le train. La saison 1 nous avait bien posé le truc, avait présenté les personnages et avait mis en place les choses. La saison 2 avance plus vite et on y découvre l’arrivée et la transformation de plusieurs futurs bad guys adversaires de Batman. On les sentait venir mais ils prennent ici une ampleur et une aura qui les entourera quand ils seront les vrais méchants du super-détective-chauve-souris. D’ailleurs la bande-annonce de cette saison était sous-titrée « Rise of the Vilains » et ce n’est pas rien de le dire. Au hasard on va croiser différents visages du joker, Mr Freeze, Hugo Strange, Ed Nygma (qui a vraiment viré barjot), le Pinguin qui prend de l’ampleur, toujours Catwoman, Karvey Dent, Zsasz, Falcone et d’autres comme Theo Galavan qui ne provient pas des comics. Mais on retrouve aussi toujours Bruce Wayne et Alfred, Jim Gordon et Harvey Bullock, Lee Thompkins et Barbara Kean, Lucius Fox, le capitaine Barnes. Du sacré beau monde, des personnages forts et souvent ambigus. Comme dans la première saison, personne n’est tout blanc ou tout noir. Les motivations plus ou moins secrètes de chacun en font des personnages parfois complexes, mais en tout cas rarement monolithiques. Et ça c’est un gros bon point de la série.
L’autre très bon point est l’ambiance générale qui se dégage. Sombre, dur, froid, du polar noir. La ville de Gotham elle-même devient un personnage à part entière qui influence tout son petit monde. Les décors, la lumière, les couleurs, la photographie, la musique, tout se rejoint pour former cette ambiance sourde et oppressante, cette menace constante, cette noirceur qui affecte tous les protagonistes. On reconnaît à quel point Gotham créé le mal, pourquoi le nom de la ville est le titre de la série. C’est vraiment elle qui est au centre. Corruption et crimes sont ses deux mamelles, auxquelles elle allaite tous ses enfants, quelques uns d’entre eux refusant ce régime mais s’engagent ainsi sur un chemin dangereux.
C’est une série vraiment bien foutue, agréable à regarder, même si parfois on a presque l’impression d’un peu de too much, avec des retours un peu trop lourds de personnages portés disparus corps et bien. Et puis aussi cette impression de désespoir, qu’il ne sera jamais possible de sauver la ville, que tout est pourri et foutu à trop de niveaux pour que l’on puisse en faire quelque chose ; en même temps, si la ville pouvait être sauvée, Batman n’aurait pas lieu d’être. On peut donc s’attendre à ce que les choses continuent à aller mal.