Et hop, encore un de ces « super-groupes » monté par des membres de divers groupes que j’aime plutôt bien. Dans Gone is Gone, on a des gens de Mastodont, Queens of the Stone Age ou encore At the Drive-In. Il y a pire comme pedigree. Bien évidemment du coup on sait qu’on ne va pas avoir affaire à de la pop sautillante bucolique ou à du raggamuffin afro-beat. Par contre tout n’est pas aussi lourd qu’on ne pourrait le présager sur ce premier album éponyme de huit titres que ça fait du bien par où ça passe.
Bon, dès le titre d’ouverture, Violescent, on sait un peu dans quelle cour de récré on va jouer avec un son lourd et puissant aux riffs acérés. C’est du rock, puissant, plein de distorsion et à la rythmique impeccable. On enchaîne avec un Starlight qui démontre justement les autres possibilités du groupe, un titre lent, d’ambiance éthérée, en particulier sur les couplets. Stolen from Me, One Divided, Praying from the Danger ou This Chapter sont emplis d’énergie, d’une belle puissance maîtrisée. De leur côté, Character et Reced and Enter renforcent le côté onirique et envoûtant, les phases plus calmes aussi. On trouve dans certains titres des sonorités étranges, des phases musicales réellement surprenantes, un son envoûtant.
Gone is Gone est un de ces groupes avec des gens qui se retrouvent entre leurs autres projets, des gens souvent bien occupés qui sont là par envie de faire autre chose, motivés par un fort lien musical, souvent par amitié aussi. Mais ce sont justement des gens qui ont autre chose sur le feu souvent, et du coup je ne sais pas s’il y aura une suite à cet album. The Dead Weather en est à trois albums alors que l’on attend toujours une suite pour Them Crooked Vultures par exemple ; difficile de savoir si les membres du groupe auront donc le temps de remettre l’ouvrage sur le métier. Mais ça en vaudrait la peine car j’aime beaucoup cette première galette que je vous conseille.