J’ai découvert Mastodon sur le tard avec leur précédent album en 2014. Leur retour avec Emperor of the Sand me fait bien plaisir. Parce que ça passe toujours aussi bien. Le groupe de metal-stoner américain prouve encore une fois son sens des mélodies prenantes et hypnotiques. Les riffs de guitare se mêlent à une section rythmique imparable. Et par-dessus se mêlent les trois voix différentes et complémentaires qui ajoutent un sel non-négligeable aux morceaux. Les passages psychédéliques sont toujours présents, et le groupe se laisse emporter sur de très belles plages parfois assez longues et enivrantes.
Les titres s’enchaînent avec plaisir pour produire du bon son dans les cages à miel. Le côté brut et chargé prend du grade lors d’une écoute au casque ou alors avec un certain volume pour profiter de ce côté « enveloppant » du son qui semble déferler de partout.
Je ne me suis pas trop penché sur les paroles en détail, mais l’album est pensé comme un parcours, comme une sorte de voyage d’un homme condamné à mort. Ce disque a été écrit dans le contexte où plusieurs proches de membres du groupe ont été diagnostiqués avec un cancer, et c’est cette évolution, ce sentiment de mortalité, que Mastodon cherche à passer ici. On ne sent par contre pas d’aspect morbide, mais l’aspect de vouloir avancer, de foncer plutôt, de profiter d’exister…