Harlan Coben est un auteur de polars assez connu avec pas mal de livres à son actif, mais je ne l’avais pas encore lu. J’ai eu la possibilité de me jeter sur « Ne le dis à personne » et je dois dire que j’y ai trouvé un grand plaisir. On y suit les pas de David Beck, fou amoureux de sa femme (et c’est réciproque) qui va vivre un drame lorsque cette dernière est assassinée par un serial killer. Huit ans plus tard, toujours en souffrance, n’ayant pas pu refaire sa vie, Beck reçoit un étrange e-mail anonyme avec un lien vers une webcam en direct ; il y découvre le visage de sa femme dans la rue, toujours vivante. Il va bien entendu tout mettre en œuvre pour la retrouver et comprendre ce que cache toute cette histoire, se retrouvant embarqué dans une machination sordide qui va très vite laisser une traînée de cadavres. Traqué, Beck ne pourra plus prendre de repos avant d’avoir mis au clair les rouages de ce complot.
Le bouquin a le mérite d’aller droit au but. Les bases sont vite posées, et le lecteur découvre les choses en même temps que le héros ; d’ailleurs, la plupart des chapitres suivent les pas de Beck et sont écrits à la première personne, renforçant encore le lien lecteur-héros. On s’identifie facilement à lui, parce que c’est un personnage normal, standard, pas un super-héros aux capacités incroyables. Beck pourrait être n’importe qui et cela donne une grande force à cette histoire. Du coup on se retrouve à vite tourner les pages et enchaîner les chapitres pour comprendre. On se construit des hypothèses au fur et à mesure de la découverte d’indices, on fait parfois fausse route. On est vite plongé dans l’action avec ce mystérieux e-mail, et à partir de là, le rythme ne fait que s’accélérer vers un dénouement explosif ; quoiqu’un peu rapide à mon goût : le final est très vite emmené sur trop peu de pages, je trouve, l’auteur aurait pu le détailler un peu plus.
Avec son écriture accessible (je parle ici de la vf dans laquelle j’ai lu le bouquin), ce roman se laisse lire facilement et avec plaisir. On peut se laisser plonger dans l’intrigue. Il y a aussi un côté très visuel, et on se retrouve dans une ambiance très connue des séries et films d’enquête et de polars. A la lecture, on visualise bien les personnages et les scènes ; pas étonnant qu’un film en ait été tiré, ce livre s’y prête à merveille (mais je n’ai pas vu le film).
Un polar très sympathique. Certes il ne révolutionne pas le genre, mais on prend plaisir à le lire et à avancer dans les méandres d’un complot qui dépasse notre héros. Les twists et rebondissements, les révélations, les scènes d’action, on est vraiment en terrain connu. Mais c’est très bien traité, et franchement ça en vaut la peine. Une bonne lecture.
Une réflexion sur « Ne le dis à personne »