Le reboot de Tomb Raider de 2013 m’avait bien botté, tout comme sa suite. Quand le troisième épisode est arrivé en soldes, j’ai craqué pour me relancer à l’aventure avec Lara. La recette ne change guère. Cette fois, nous sommes transportés en Amérique du sud, avec des ruines incas, mayas et d’autres trucs. Ici, pas de phase découverte, on plonge directement dans l’action, on retrouve d’emblée de jeu nos amis les Trinitaires qui semblent sur la piste d’une relique super balaise, Lara est directement prête à en découdre, on sent qu’elle a pris de la bouteille. Et puis il y a le titre et la jaquette qui annoncent un épisode plus sombre, plus dur. Ce qui est vrai dès le début avec une terrible catastrophe naturelle…
Pas de grands changements dans ce jeu par rapport aux précédents. On retrouve les mêmes phases d’escalade, de grimpe, de saut, la détection des pièges, les glissades en évitant l’empalement, la dissimulation dans l’ombre, la fabrication d’armes, de pièges et de potions, les attaques fourbes, des scènes d’action bourrines, un développement de compétences… Ouais, on ne change pas une équipe qui gagne. Par contre, on est très vite mis dedans et on a très vite besoin de tous les mouvements, alors que précédemment le début du jeu nous faisait office de tutorial pour se mettre dans le bain progressivement, avec apprentissage régulier des nouveaux mouvements et objets. Ici c’est « marche ou crève » dès le début.
La réalisation est vraiment de qualité avec une Lara plus détaillée que jamais, les autres personnages n’étant pas en reste ; il y a un vrai boulot de character design, également sur les étranges créatures rencontrées. Et puis ces décors! Waouw, ça en jette. Extérieurs vertigineux comme intérieurs suffocants sont extrêmement bien rendus, on passe de l’un à l’autre facilement. Les jeux de lumière et d’ombre sont vraiment bons. Bref, le jeu est beau et nous plonge directement dans une ambiance très réussie.
Tout comme précédemment, on a une aventure très linéaire, scriptée. On peut certes en sortir le temps d’aller explorer un « tombeau » pour aller se faire travailler le cerveau sur des énigmes et augmenter nos capacités ; on peut aussi aller se faire de l’expérience sur des quêtes secondaires. Mais globalement on suit une trame assez précise, sans trop pouvoir en dévier. Et du coup, comme dans les autres opus, on gagne en puissance cinématographique ce que l’on perd en liberté. On a droit à des scènes réellement épiques, des moments de tension très forts, des plans et cadrages très réussis. On vit vraiment une aventure forte avec ses rebondissements. C’est une bien belle réussite de ce point de vue. Je trouve cependant les scènes de baston difficiles, surtout celles que l’on ne peut pas éviter (‘tain elle m’a gavée cette 1ere rencontre avec les bestioles du coin) ; du coup, on peut régler la difficulté indépendamment pour les énigmes, l’exploration ou les bastons à tout moment. Après tout, même si elle super balaise, Lara n’est pas fondamentalement une combattante à la base.
Petite note : ce jeu, comme les deux précédents, est très adulte. Il y a de la violence, du gore, des thématiques pas recommandées aux enfants.
Encore un très bon jeu dans une des plus lourdes licences de l’histoire du jeu vidéo. Même s’il n’apporte pas grand chose de nouveau, on retrouve un réel plaisir à vivre les aventures de Lara. Oui j’aime.
Une réflexion sur « Shadow of the Tomb Raider »