Quatrième lecture des Saisons de l’Étrange, et toujours cette sensation d’être embarqué dans un univers différent, dans un truc bizarre. Ici, pas de roman tout frais spécialement créé pour l’occasion. Ce roman date de 1997 et faisait partie de la collection de l’Agence Arkham, initiée par Francis Valéry et continuée par divers auteurs, dont ici Roland C. Wagner (auteur très prolifique et assez établi dans le milieu de la SF et du fantastique francophone).
On va suivre L’Oeil, un type qui zone pas mal, boit son lot de bières, glande et joue de la musique dans des groupes de rock locaux. Il va se retrouver mêlé à une histoire de surnaturel qui le propulsera entre un menhir antique, des satanistes barrés, des scientifiques fous tendance steampunk, des traditions druidiques, et une menace de destruction du monde (rien que ça).
Le roman est rapide et efficace. il se lit très vite, non seulement à cause de son petit nombre de pages, mais aussi parce que l’écriture est très dynamique. On suit nos personnages dans leurs péripéties et leurs découvertes. les révélations vont bon train, en particulier dans le dernier acte et la conclusion un peu trop abrupte. Après une enquête prenante et très agréable, on a soudainement un déchaînement d’explications et d’action pour conclure rapidement le roman.
J’ai beaucoup aimé les personnages et le contexte. On est dans le milieu rock indépendant de la fin des 90’s, avec ses concerts et ses festivals, ses locaux de répét. Le héros est un looser un peu alcoolo et n’a rien du super-héros capable de tout surmonter. On a un vrai cadre de banlieue, rendu très vivant ; on sent que l’auteur connait la région et ses habitants (d’ailleurs le menhir existe réellement). Il y a de quoi plonger dedans car on s’attache aux personnages et le tout est réellement bien amené.
Encore une fois, une bonne découverte avec les Saisons de l’Étrange, même si je reste un peu sur ma faim avec cette conclusion trop abrupte et rapide. Entretemps, j’ai pledgé la saison 2 de la collection ; je suis faible…