Another Life – saison 01

J’attendais beaucoup de cette série de SF de Netflix qui semblait aller vers la rencontre d’aliens, le contact, l’exploration spatiale, avec en prime en tête d’affiche Kathee Sackhoff. Et si la série a quelques bons moments, elle est très loin d’être aussi bien que ce à quoi je m’attendais.

Tout commence par l’arrivée d’un étrange objet venu d’on ne sait où dans le ciel de notre Terre. Il va se poser quelque part au fin fond des USA et se transformer en un artefact bizarre. Un signal semble le lier à une planète orbitant autour d’une lointaine étoile. De là on va suivre essentiellement un couple ; elle est une pilote et responsable de vaisseau qui va être envoyé avec son équipage en direction de l’origine du signal ; lui est un scientifique multi-tâches super malin qui va rester là et étudier l’artefact pour tenter d’entrer en contact avec ceux qui l’ont envoyé. Sur terre comme dans l’espace, les choses ne vont pas être aussi simples que prévu, essentiellement dans les liens entre les divers protagonistes concernés.

Cette saison d’Another Life a ses scènes de qualité et quelques très bons moments, mais on se retrouve face à quelque chose qui ne sait pas sur quel pied danser, qui a le cul entre un grand nombre de chaises. On a de l’exploration spatiale, on a de la rencontre cosmique, on a des relations humaines parfois à la limite d’une télé-réalité, on a une part horrifique-gore, on a du suspens, on a une part hard-SF, on a de la politique avec culture d’ego et concours de qui a la plus grosse, de la sexualité assez explicite,… Tout plein d’éléments qui en font une soupe ayant beaucoup de peine à prendre. Les dix épisodes s’enchaînent avec des cliffhangers souvent réussis qui te donnent envie d’en savoir plus, avec souvent cette envie de se dire que tout va se recoller, que l’on va avoir un truc bien pensé. Mais au final le tout reste très foutraque. On a quantité d’éléments qui ne servent juste à rien dans l’intrigue. On a des personnages au comportement et aux réactions parfois tellement débiles qu’on se demande comment ils ont pu être sélectionnés pour une mission de cette importance. On a un nombre de trous scénaristiques et de coïncidences extrêmement conséquent. Pour ma part j’essayais d’y croire jusqu’au bout, mais je dois l’admettre : une fois la saison terminée, c’est vraiment bof.

Il y avait pourtant de bonnes idées sur le papier, et certains épisodes nous proposent des moments très bien pensés. On a des scènes pleines de tension, des trucs bien mis en images, mais ça ne suffit au final pas.

Devant la caméra, le série est essentiellement soutenue par l’ultra-expressive Katee Sackhoff, égérie de la SF depuis Battlestar Galactica (vue aussi dans The Big Bang Theory, The Mirror,…) ; elle tente de faire le truc mais son personnage part vraiment dans tous les sens aussi, et du coup les choses ne sont pas faciles. Autour d’elles, citons Justin Chatwin en mari/père dévoué et scientifique passionné, Samuel Anderson qui a la lourde tâche de jouer l’avatar d’une IA devenant de plus en plus humaine, Lina Renna en gamine trop chou, Selma Blair (les Hellboy de Del Toro,…) en top influenceuse, et un équipage complètement barré et parfois à la rue avec entre autres Blu Hunt (mais pourquoi se sentir obligé d’intégrer une nympho?), A.J. RIvera, Jake Abel qui a une des prestations qui claque le plus en particulier dans la dernière partie de la saison, Alex Ozerov, Alexander Eling, Jessica Camacho, Jayr Tinaco comme alibi-variété des genres, Elizabeth Faith Ludlow, Greg Hovanessian ou Tyler Hoechlin.

Une série sur laquelle je plaçais de gros espoirs et qui m’a pas mal déçu. Au final, le résultat assez foutraque et le côté « colonie de vacances d’ados perturbés dans l’espace » n’est pas vraiment folichon et casse un peu les bonnes idées qu’il pourrait y avoir derrière. La caution « Starbuck » ne suffit pas à transformer l’essai.

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