Dans une petite ville minière paumée du nord, la vie est dure. Les mines ont fermé, les gens s’appauvrissent. Et puis il y a ces disparitions d’enfants. Beaucoup de disparitions. Mises sur le dos du mystérieux Tall Man (titre du film en VO) hantant les bois. L’infirmière qui soigne tout le monde, appréciée, voit elle aussi son enfant enlevé. Elle s’élance alors sur ses traces, entamant une course contre la montre pour le retrouver avant qu’il n’ait complètement disparu. Ce sera l’occasion bien entendu de soulever un ou deux des lourds secrets de l’endroit.
Je suis tombé sur ce film en zappant au hasard un soir. Et j’y suis resté en voyant le nom du réalisateur, parce que Pascal Laugier il a quand même fait Martyrs et Ghostland, c’est pas rien. On retrouve ici son goût pour les personnages torturés, les révélations chocs et les sujets difficiles. Oui, derrière ce film, il n’y a pas qu’une bête histoire de disparitions d’enfants, et les motivations derrière ces dernières sont vraiment intéressantes. On sent venir le truc quand même, on voit qu’il y a un retournement, une explication tordue au truc, mais les pièces ne s’arrangent que petit à petit ; c’est d’ailleurs ce qui le détache de nombreux autres films sur cette thématique. Il nous pose une ambiance oppressante très réussie, et sa ville désespérée est un très bon cadre pour cette intrigue. Le tout est assez tendu, bien rythmé, et agréable.
Devant la caméra, le réalisateur donne à nouveau une grande place à des personnages féminins forts, qui sont réellement au centre de l’intrigue. On appréciera les performances de Jessica Biel (Blade Trinity, Total Recall,…), Jodelle Ferland (Silent Hill, La cabane dans les bois,…), Colleen Wheeler, Stephen McHattie (Shoot’Em Up, Watchmen,…) ou encore William B Davis (X-Files,…).
Même si ce n’est pas le meilleur film du réalisateur, il s’élève au-dessus de la majorité des thrillers par son cadre et les motivations derrière les enlèvements. On a un vrai truc posé, pensé,réfléchi. Alors c’est pas un grand film, mais il vaut bien la peine quand même.