La ville de Morguepierre est née de l’explosion d’un volcan sous-marin qui est monté à la surface. Les riches nobles vivent sur les roches qui flottent en hauteur, tandis qu’une grande partie de la population, miséreuse, vit dans des quartiers qui périclitent. Dans ces rues, trois potes, Silas, Rossignol et la Morue, oscillent entre petits jobs, beuveries, bagarres de rue, prostituées et rêves d’aventure et de grandeur.
Des sortes de sirènes qui s’échouent sur la plage, des jeunes filles enlevées, un vieux briscard de la garde qui lance une enquête, et nos trois lascards se retrouvent mêlés à une histoire sordide. Action et humour seront au menu dans cette enquête qui es emmènera au cœur des mystères de la ville.
Bon ben voilà, encore un achat copinage, puisque j’ai bossé avec Raphaël Bardas sur Capharnaüm (et que j’ai bien aimé son autre bouquin). Ici, il nous propose une plongée dans les quartiers sombres et pourris aux basques d’un trio particulièrement fort en gueule, des personnages marquants et virulents. Leur vision des choses, de par leur origine sociale et leur mode de vie, est vraiment bien rendue et on s’y attache très vite. Le tout est chargé d’humour. Ce roman bénéficie d’une écriture extrêmement plaisante, qui rend très bien l’ambiance et nous emporte dans la crasse de ces bas-quartiers avec son argot et ses particularités. L’univers créé par l’auteur est fort bien dépeint et on y prend vite ses marques.
J’ai dévoré ce bouquin, tenu en haleine par l’intrigue, par les découvertes et les révélations, par le rythme soutenu. Les chapitres courts permettent de garantir une envie de lire la suite sans tomber dans des longueurs indigestes.
Bref, de la fantasy de qualité, loin des élancées héroïques et des histoires d’élus destinés à gouverner le royaume. On a un truc bien foutu, passionnant, et qui prend aux tripes. J’aime… et j’attends la suite des aventures de ces héros si particuliers.
Une réflexion sur « Les Chevaliers du Tintamarre »