Ah, enfin, depuis le temps qu’il me faisait de l’oeil…
J’ai entendu parler de ce bouquin dans le cadre des inspirations pour Capharnaüm. Le pitch et la présentation qui m’en étaient faits m’ont bien fait saliver. Après il aura fallu le temps de passer commande, de le recevoir, de le glisser dans ma pile de livres en attente. Bref, voilà, cette fois c’est fait, je l’ai lu. Et quel pied…
Sur cette péninsule déchirée cohabitent divers peuples. Entre guerres, alliances, traîtrises, tributs, complots et religions, le décor est planté. On est dans une espèce d’Espagne de la conquête arabe fantasmée, rêvée, imaginaire. Un autre monde, si proche du nôtre pourtant. Et voilà ce qui aide à s’y plonger, cette proximité qui existe avec notre propre histoire, avec des évènements qui ont marqué toute notre civilisation. Et pourtant ce n’est pas l’Espagne, ce ne sont pas les musulmans ni les chrétiens ni les juifs. Les parallèles sont nombreux, et les références sont évidentes.
Au milieu de tout cela, de grands hommes (et de grande femmes) vont s’élever et sceller leur destin à celui de toute la péninsule. Des héros, des vrais, des forts, plus grands que nature, bigger than life. Rodrigo, Ammar, Alvar, Jehane, et tous les autres. Des personnages hauts en couleurs, des intrigues entremêlées, de grandes décisions, des combats d’anthologie, de l’amour, tous les ingrédients sont là pour ce grand spectacle. Parfois très dur, avec des thèmes difficiles comme l’extrémisme religieux, le fanatisme, les horreurs de la guerre. Le tout traité sur le ton de l’héroïque et du grandiose.
Si je dois poser un gros regret, c’est sur la fin. Les 40 dernières pages font une fin bâclée. Il aurait faluu encore un ou deux tomes pour narrer les aventures que l’on retrouve résumées en tout serré dans ces pages, comme si les 50 premières n’étaient qu’une magnifique introduction à des passages encore plus grandioses. Dommage, je suis resté sur ma faim là.
Mais sinon, rien à redire, le livre est prenant… Un grand moment d’aventure sous le soleil…