Prenant mon rôle de père très à coeur, je me retrouve à aller au ciné, voir des films pour enfants.
Mia et le Migu, c’est un film de J-R Girerd, le monsieur à qui l’on doit déjà la très sympathique Prophétie des grenouilles. On sort des grands blockbusters, pas de grosse licence US dans les parages, et ça c’est un petit plus je dois dire.
Le film nous narre les aventures de la petite Mia, dont la mère est décédée, et dont le père est parti loin de son petit village pour bosser sur un chantier. Suite à un rêve où elle voit ce dernier en danger, la petite quitte le village dans le but de le retrouver. Au cours de son voyage, elle va rencontrer de nombreuses épreuves et des personnages variées et très particuliers. Allant son petit bonhomme de chemin, Mia va aussi rencontrer le Migou, une sorte de bonhomme bizarre, d’esprit de la nature protégeant l’environnement de manière très décalée. En parallèle, on a le père sur son chantier, où des choses bizarres se passent. Grues et camions sont détruits par on ne sait qui ou quoi. Ce chantier doit faire naître un gros complexe hôtlier au milieu d’un endroit naturel protégé, le tout dirigé par un méchant entrepreneur qui ne pense évidemment qu’au pognon. Un peu facile par moments, cette histoire ne prend pas le chou aux adultes qui comprennent très vite qui fait quoi. Les enfants mettront plus de temps, mais dans l’ensemble pas trop de soucis. Le tout prend donc très vite le ton de la fable écologique dans le vent abordant ce sujet à la mode. Mais il le fait bien. Et puis on a une deuxième morale là-derrière, l’idée que tut le monde peut changer, qu’on peut se rattraper, qu’il y a plus important que l’argent dans la vie. Rien de bien transcendant et novateur donc dans les messages à faire passer. Mais le tout est tellement bien fait et bien emmené que ça en devient touchant, que ça prend bien. La sauce monte, agrémentée d’un style graphique sortant des canons. Loin de la froideur de certains blockbusters, on trouve dans ce film une âme, une profondeur.
Ca a donc été un très bon moment de cinéma. On cherchera pas midi à quatorze heures, mais après tout ça reste un film pour enfants. Et un grand bravo au cinéma d’animation français qui montre sa personnalité… Bravo.