Pour rattraper mon retard cinématographique, j’ai profité que Van Helsing passait à la télé l’autre soir. Un joli gag que ce film…
Y’a pas à dire, ce film d’humour place la barre très haut et j’ai bien rit. A commencer par la scène d’ouverture où le Dr Frankenstein travaille dans un château des Carpathes pour y amener sa créature à la vie sous les ordres d’un Dracula au look insupportable, le tout au moment où une populace furieuse cherche à enfoncer la porte pour s’en prendre au docteur en question. On y découvre encore les femmes de Dracula, qui jouent le rôle vendeur de trois bonasses légèrement vêtues (quand elles sont sous forme humaine). Le tout en noir-blanc, afin de montrer que l’on est dans le passé. parce que l’action véritable du film se passe une année plus tard, ceci justifiant le passage à la couleur (hum).
Et là on découvre Van Helsing. Moi qui croyait que ce fameux chasseur de vampires était à la base un chercheur, un scientifique, luttant essentiellement avec les armes de la raison face à un mal sournois gangrénant l’humanité et la corrompant. Ah ben non. La version présentée ici est celle d’un bourrin au look de chasseur de sorcières made in Salem qui course tous les monstres pour les buter au cours de scènes de baston tellement pas plausibles et rocambolesques qu’elles rajoutent une bonne couche d’humour à ce gag global qu’est ce film. Ben ouais, y’a d’autres monstres. Ce film a le pur bonheur de rassembler en une « histoire » de nombreux mythes dont tout un chacun sait qu’ils ont une origine commune et sont parfaitement liés : Dracula, vampires, loup-garous, Jeckyl & Hyde, Frankenstein et sa créature, etc. Magnifique. Un joli pot-pourri de grand n’importe quoi. Ah oui, j’oubliais l’odieuse référence bondienne, avec la scène « à la Q » au Vatican… Ben oui, le Vatican. Je vous avais pas dit qu’en secret Van Helsing est employé par l’Eglise catholique pour retirer les abominations de la surface de la Terre… yeah, belle imagination humoristique des scenaristes.
Quand aux personnages… Waow, on a donc un grand guerrier balaise et super doué mais un peu triso. Un apprenti prêtre intello couard, pour équilibrer (avec du coup une tentative avortée de buddy movie). Une princesse guerrière bonasse et sexy pour rendre le film vendeur. Un Dracula tout sauf crédible…
Ah oui j’oubliais de parler des effets spéciaux. Parce que pour un film plein de monstres et de scènes de baston, on pourrait se dire qu’ils ont mis le paquet dessus. Ben même pas. Les maquillages frisent souvent le ridicule et les CGI sont tellement mal intégrés que ça fait limite carton-pâte par moments. Aïeuh mes yeux.
Nan, au final, ce film est à prendre comme un film d’humour, et c’est tout. Et encore… Je prie pour que le réalisateur l’ait fait dans cette optique, au 3eme degré au moins. Parce que s’il a voulu faire un vrai film d’action sérieux, ben c’est un échec lamentable…