The Descent

Dans ma série des films flippants que je me fais ces temps, avec des plus et des moins, là c’est un plus…

The Descent, c’est l’histoire de six femmes genre bobos adeptes sur leur temps libre de sports plus ou moins extrêmes genre canyoning, spéléo, base-jumping, etc. Elles sont belles, sympathiques, ont tout pour elles évidemment. Bref, un groupe super parfait avec l’aventureuse, la courageuse, la pas motivée, une brochette de clichés. Mais bon, c’est encore pas trop grave, c’est pas du teenage-movie avec des ados surexcitées piaillant comme pas permis. Ces femmes s’en vont visiter des grottes qui devaient être facile mais l’aventureuse de service les amène sans leur dire dans un réseau pas exploré qui s’avère plus ardu que prévu. Surtout quand le passage s’effondre derrière elles. Le stress, devoir chercher une autre sortie, l’obscurité, les sentiments qui s’exacerbent, la parano, la claustrophobie, on sent la tension monter. Et puis soudain c’est encore plus la merde… des sales monstres pas beaux visiblement très portés sur l’anthropophagie et qui savent grimper comme des brutes ont décidé de se servir de ces femmes comme de casse-croûte. Et là, dans les profondeurs obscures et serrées, sans connaître de sortie, avec des moyens limités et la panique à son comble, commence une poursuite terrible et sanglante…

On tient là un joli petit film à flipper (non, pas le dauphin, le verbe). Le huis-clos, la panique, la claustrophobie, la parano, tout cela passe facilement au spectateur. Le visuel très sombre avec les éclairages d’exploration (genre lampe frontale, lampe torche, 2-3 flares) met une putain d’ambiance. Le noir total, l’enfermement, peur primaires et ancrées au fin fond de tout un chacun, c’est donc facile de jouer là-dessus. D’autant que tout est de plus en plus oppressant. Le jeu de massacre qui diminue le nombre de survivantes petit à petit. Et on vire gentiment dans un truc avec quelques scènes un peu gores faut bien le dire, c’est pas du tout bisounours. Parce que oui, quand je parlais de la tendance anthropophage des monstres, ben on la voit bien, pas de doute là-dessus.Si on rajoute les sautes d’humeur psychologiques et le pétage de durite (rien de plus dangereux qu’une femme trahie et trompée), ben on atteint un truc vraiment sombre. Notons encore la maîtrise pour rendre lisibles quasi toutes les scènes malgré l’éclairage limité. On n’est quasiment jamais perdu…

J’aime bien cet aspect des pires instincts qui ressortent dans les pires moments. On est finalement prêts à tout pour sauver sa peau, et les grands élans d’héroïsme et de bravoure altruiste ne sont pas à l’ordre du jour. On se révèle avec ses pires noirceurs de l’âme quand il s’agit de sauver sa peau, même au détriment de celle des autres. Ca me rappelle un peu le bouquin Lord of the Flies sur ce thème des pires sentiments qui ressortent, sauf qu’ici le but n’est pas le pouvoir mais la survie tout simplement.

En gros, un film sympa pour se faire peur. Bien construit, une excellente progression. Un jeu sur des peurs communes à tout le monde. Joliment flippant. A déconseiller aux réfractaires aux sensations fortes et/ou aux claustrophobes évidemment. A voir dans le noir avec le son un peu poussé. De quoi vous dégoutter de la spéléo…

Petite pensée sur la fin (ne lisez pas ceci si vous n’avez pas vu le film). On peut commencer par se dire (avec la sortie de Sarah) que la fin est bâclée, rapide, simple, elle s’en sort quand même très (trop?) vite au final. Puis on a cette dernière scène, la toute dernière, absolument terrible. Qui à la fois nous dit que finalement tout n’est pas si simple tout en laissant notre imagination gamberger et se poser des colles quand à ce qui est vrai ou pas. La première option est de se dire qu’elle a halluciné sur sa sortie et qu’en fait elle est toujours dedans, un plomb gravement pété, et qu’elle ne va pas faire long feu avant d’y passer elle aussi. L’autre option (soutenue par le fait que le n°2 a la même actrice au générique, même toute l’équipe en fait) c’est qu’elle s’en est sortie comme on le voit mais qu’elle a tellement explosé une durite qu’elle se voit encore dedans… En tout cas, c’est sympa cette dernière scène.

5 réflexions sur « The Descent »

  1. J’ai réellement cru étouffer à la scène où elles passent le boyau.

    Du coup le reste du film m’a fait vachement moins d’effet, aussi j’ai eut une impression des plus mitigée.
    J’avais bien aimé le jeu des lumières et certains moments mais sans plus…

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