Ceux qui suivent mes statuts Facebook avaient sûrement compris que la programmation globale de Paléo cette année ne m’emballait pas plus que ça. On y est allés quand même…
Paléo on y va aussi par habitude, pour l’ambiance et le festival, le truc autour quoi, pis les stands de bouffe aussi. Pis parce que Damien adore ça. Pis que ça nous plaît. Musicalement, c’est clair que quand je vois des festivals avec The Dead Weather ou The Crooked Vultures, ça me fait mal au sac. Mais bon on est allés au moins pire et sélectionné la soirée du mercredi. Météorologiquement parlant, bien nous en pris. Pour le reste…
On a commencé les concerts avec les Stevans… Mais oui, ceux du tube qui me plaît vachement Vodka Red Girls (cf video). Le concert était « presque) à la hauteur du titre en question. Très sympa, une bonne mise en bouche pour entamer le tout. Un petit goût d’Oasis de la bonne époque. Une attitude rock’n’roll, un son qui claque. En plus ils sont suisses, ne boudons donc pas notre plaisir. Rien de révolutionnaire ici, mais c’est efficace et bien foutu.
On est ensuite passés au concert d’Olivia Ruiz. mais oui, celle-là même qui était passée par la Star Ac (ou un truc du style, je sais plus lequel). Y’a pas à dire, le fait de vivre en couple avec Mathias Malzieu, ça vous marque. Elle est visiblement aussi timbrée que le leader de Dionysos. Et on sent plus que fortement les influences du dit Mathias dans les sons, les compos, les arrangements, mais aussi dans l’univers présenté et dans les décors et tout en fait. Une petite touche hibérique pour rappeler les origines de la demoiselle, un jeu sur sa féminité et son look sexy, et nous y sommes. Spectacle un peu barré, mais manque le petit quelque chose qui rendrait le tout vraiment rock.
Ce fut ensuite le tour de Charlie Winston (sur l’album duquel j’ai dit pas mal de bien il y a quelques temps). Vu de loin, parce que beaucoup trop de monde. Sympa. Prenant. Le type est une vraie brute. Musicien et compositeur imparable, il a même le charme et le charisme pour tenir la grande scène, et c’est pas rien. Mais il a pas une zique pour la grande scène. Ses compos s’écoutent et se jouent en espaces clos, fermés, en comités restreints. Mais Mr Winston reste bourré de talent, c’est certain.
Vu aussi un bout du concert de My Heart Belongs to Cecilia Winter, d’autres suisses, plus barjots et spéciaux que les Stevans. Une musique rock, nettement plus péchue que ce que le clip laisse présager. Mais j’adore ce single alors je vous le mets aussi. Ils sont assez tarés, mais c’est très très bon.
Et puis il y a eu M, enfin, un petit moment. Grosse déception. Pour moi, M, c’était la folie, le décalé, le truc barjot qui se laisse aller et qui part dans tous les sens. Avec un grand talent qui est toujours là, certes (ce type est quand même un putain de bon guitariste). Mais là non. Avec l’arrivée de Mister Mystère, M se prend au sérieux et se la pète. Ce n’est plus pareil. C’est du grand show bien carré mais sans le grain de folie qui faisait tout le plus de cet artiste. Dommage.
A noter un spectacle à la Ruche en début de journée, complètement frappadingue et décalé, d’une humoriste française probablement échappée de l’asile : Rosie Volt. Détonnant, étonnant, surprenant. Etrange aussi.
Bref, voilà, Paleo c’est Paleo, on y va pour l’ambiance festival. Mais la programmation est en chute libre depuis quelques années. Ou alors c’est moi qui devient pénible. Mais comme je suis pas le seul à le dire. reste que le festival fait toujours le plein, et que l’on y retournera probablement l’année prochaine. En espérant toujours la monstrueuse surprise…