Grâce aux potes qui sont allés à Essen, j’ai pu récupérer Rampage pour la ludo, et j’en suis très content. Faut dire qu’il me faisait de l’œil. Du coup, comme il était livré avec un ex-ludis et un beau tshirt, j’ai craqué. Sans regrets. Rampge c’est la nouvelle création de Ludovic Maublanc et Antoine Bauza, un jeu fun et délirant qui n’est pas dénué de petites considérations tactiques. Le plateau représente une ville, avec différents quartiers. A certains endroits on y trouve des ruines, des emplacements surélevés indiquant les lieux où vont s’élever en début de partie des bâtiments, à savoir des espèces de mille-feuilles composés de tuiles en carton épais soutenues par des meeples de différentes couleurs. Chaque joueur (de 2 à 4) prend alors le contrôle d’un monstre, chacun commençant à un coin de la ville. Le but va être de démolir ces immeubles pour dévorer un maximum d’étages et de meeples. A noter que chaque monstre est doté de 6 dents, dont 2 inamovibles et 4 qui peuvent être perdues en cours de jeu. De plus, chacun reçoit un caractère changeant la manière dont il va marquer des points, un pouvoir qui lui donne une capacité spéciale, et un super pouvoir secret utilisable une fois par partie.
A son tour, chaque joueur va effectuer 2 actions parmi les 4 possibles (y compris deux fois la même) :
- Pour se déplacer, on enlève le corps du monstre et on laisse sur le plateau uniquement le rond de bois représentant ses pattes. D’une pichenette, on va alors le faire glisser sur le plateau à l’endroit voulu (si possible). Si nos pieds sortent du terrain, on perd une dent. Si on fait tomber un autre monstre, on lui prend une dent que l’on met alors dans l’estomac de notre monstre, c’est-à-dire derrière notre paravent.
- Les monstres peuvent aussi user de leur souffle destructeur. On met le menton sur la tête du monstre et on souffle fort en espérant faire tomber quelques éléments de jeu.
- Si on touche le trottoir bordant un immeuble, on peut tenter de le démolir. On soulève alors le monstre à bout de bras pour le laisser tomber sur l’immeuble.
- Enfin, si l’un des 4 véhicules du jeu se trouve dans le même quartier que notre monstre, on peut lancer ce véhicule. Cela signifie le placer sur la tête du monstre et le balancer d’une pichenette.
Après cela, s’il y a des étages d’immeuble sans meeple dessus, on peut les mettre dans notre estomac. Si certains meeples sont sortis du plateau, ils sont placés sur le plateau de fuite. A chaque ligne remplie de ce plateau, un effet négatif intervient pour le joueur l’ayant remplie. Trop de lignes remplies peut signifier la fin de partie aussi. Puis on passe à table. Le monstre peut manger des meeples sortie de bâtiments et de ruines dans le quartier où il se trouve, à concurrence du nombre de dents qu’il lui reste.
Pour les points, c’est très simple… 1 point par étage d’immeuble, 2 points par dent mangée, des points selon le caractère tiré en début de partie, mais surtout 10 points par groupe de 6 meeples différents ; il y a en effet 6 couleurs de meeples (représentant les vieux, les journalistes, les businessmen, les blondes, les héros et les militaires), et un monstre en bonne santé a un régime équilibré. Il faudra donc bien sélectionner ses victimes en cours de jeu, car cela fait une énorme différence lors du décompte.
En gros, on s’amuse bien à Rampage, un jeu familial, accessible, pas trop long, plein d’humour (les gags dissimulés sur le plateau et les tuiles sont très nombreux, et les caractères et pouvoirs des monstres sont très amusants). On se lève pour tourner autour de la table, on vie, on se met dans la peau du monstre pour l’imiter, on va chercher à quatre pattes les meeples tombés de la table, etc. Que du bonheur donc! Ce n’est pas un gros jeu de gestion pour adeptes du contrôle aride, on est joliment dans la déconne ici. Et c’est très agréable. Et puis encore une fois Repos Prod a fait un travail d’édition remarquable avec du matériel de qualité et très joli, rempli d’humour.
A noter que le jeu a eu un gros succès lors de la soirée de samedi à la ludo.