Dans la série des « WTF – no brain » qui traînent à la maison, l’autre soir j’ai regardé Abraham Lincoln, chasseur de vampires. Tiré du bouquin éponyme (dont l’auteur a aussi écrit le scénario du long métrage), ce film part de l’idée que le fameux président des Etats-Unis a eu une vie secrète de chasseurs de monstres suceurs de sang et de pourfendeur du Mal. Waow, fallait oser. Dans son enfance, le jeune Abraham est confronté au Mal et aux vampires, mais c’est en voulant se venger des années plus tard qu’il réalise vraiment à quoi il s’attaque. Avec le soutien d’un chasseur de vampires entraîné, il va partir sur la piste des buveurs de sang et tenter d’en éliminer un maximum, jusqu’à ce qu’il se lance dans la brillante carrière politique qu’on lui connaît, mais sans que ses vieux démons arrêtent de le hanter.
Bon ben disons le tout net, ce film ne se prend pas au sérieux, c’est un pur délire aussi bien scénaristique que visuel, qui n’a aucun prétention historique ni plausible. C’est du nawak assumé. Il faut dire que l’on retrouve à la réalisation Timur Bekmambetov, le gars derrière Wanted et Nightwatch entre autres. Du coup les scènes d’action endiablées sont vraiment sympas. Franchement, le coup de la hache de bûcheron comme arme de prédilection, ça change de ce que l’on a l’habitude de voir. Les ralentis, le sang qui gicle, les bastons, tout cela est fort bien réglé et on a droit à quelques moments bien épiques qui ont vraiment de la gueule.
Par contre, le reste est un peu faible. Le scénario n’est pas crédible en fait, trop de nawak tuant le nawak. Et puis on a ce côté « je tue un vampire et puis un autre et encore un selon les ordres qu’on me donne sans que cela fasse vraiment avancer le film » qui est un peu lourd. On aurait aussi aimé une meilleure intégration aux questions de l’esclavage qui sont quand même centrales chez Lincoln ; c’est certes évoqué, mais comme en parallèle de l’intrigue, alors que finalement le lien avec le monde des vampires peut être poussé et donner un fond plus solide. Et puis bon, niveau historique on peut aller se rhabiller. Typiquement, les chevaux et carrioles sont juste montrés comme des transpositions de la voiture ; que ce soit la poursuite au milieu du troupeau comme dans la circulation ou même le coup de la panne, si si.
Je note encore qu’aucun acteur ne m’a convaincu, je n’ai trouvé personne qui fasse vraiment passer le truc.
Reste donc un film délirant avec des séquences d’action bien foutues. Mais ça s’arrête là. Dommage, pour une production Burton…