Oh ben tiens je me suis rendu compte que je n’avais toujours pas vu l’autre film du diptyque Grindhouse, après le très sympathique Planet Terror. Même ambiance, même ton, même traitement, avec les fausses bandes-annonces au début (dont certaines nous font rêver que le film se fasse en vrai). On retrouve les traces sur la bobine, le son râpeux, les faux raccords, les plans légèrement foirés volontairement.
Sur celui-ci, c’est Tarantino qui s’y colle, pour nous raconter l’histoire de ce gros psychopathe au volant de sa bagnole qui s’amuse à trucider des groupes de jolies filles sur les routes poussiéreuses des Etats-Unis ; jusqu’à ce qu’il tombe sur des filles qui ne se laissent pas faire. Un scénario qui se résume à quelques lignes, des personnages archétypiques, et on se retrouve en plein Tarantino avec cet amour des dialogues aux petits oignons et des rencontres improbables. Contrairement au Planet Terror de Rodriguez, ici ce n’est pas le gore qui saute aux yeux (même s’il y a du sang et quelques scènes qui font un peu boucherie). Ici tout est dans la tension qui monte, dans les rencontres, dans les personnages, dans leurs échanges. Ces fameux dialogues à la saveur particulière.
Dans ce cadre très « garage » et homemade, on trouve un casting assez fou, avec dans le premier rôle du salaud de service la gueule de Kurt Russell ; et là déjà ça en impose. Et puis il y a ces groupes de filles superbes et déchaînées, avec dans le désordre Rosario Dawson, Sydney Tamiia Poitier (fille de, bien évidemment), Vanessa Ferlito, Rose McGowan, Jordan Ladd, Zoe Bell, ou encore Tracie Thoms. Et les apparitions de Tarantino bien sûr mais aussi de son pote Eli Roth.
On s’amuse et on rigole avec ce film, c’est un gros délire totalement improbable, traité à l’ancienne, en « faux vieux ». Une bande-son bien évidemment au top et old-school (Tarantino oblige), des images brutes, des situations délirantes. Death Proof est une excellente série B, et c’est ce qui est visé par ce diptyque Grindhouse.
Une réflexion sur « Death Proof – Boulevard de la mort »