Parmi les comics souvent cités au panthéon et qu’il faut avoir lus, il y a ce fameux Killing Joke qui m’avait échappé. Ecrit par môssieur Alan Moore à la demande du dessinateur Brian Bolland qui a mis le tout en images, cette courte histoire de notre cher Batman le confronte encore une fois au Joker qui s’est encore une fois échappé d’Arkham. Mais dans quel but cette fois? Cela fait des années que Batman poursuit le Joker et les deux hommes ont un lien tout particulier qui les unit, mais difficilement définissable, et surtout on ne peut imaginer un happy end dans ce contexte. Le Joker et sa volonté de chaos, de rendre le monde fou, Batman et sa pugnacité, sa férocité ; la rencontre ne pourra être qu’explosive et c’est après un duel acharné que les deux créateurs nous offrent un final terrible.
Ce roman graphique court est un one-shot, il ne s’insère pas dans une story-line officielle autre de Batman. Il propose une origine au Joker, il propose une manière de résoudre le conflit éternel entre les deux adversaires, il fait souffrir ses personnages. C’est d’ailleurs du dur, avec des éléments très adultes dedans.
Une bonne histoire, de belles images (j’ai lu la version recolorisée par Bolland, qui était déçu de la colo originale pas de lui), des dialogues très fins (j’ai lu la vf et c’est très bien fait), un fond solide, un duel homérique entre deux personnages emblématiques. Miam, quoi, c’est assez le bonheur. Et cette fin…! Après The Dark Knight Returns, ce comics me fait vraiment apprécier encore plus le personnage de Batman et ce qui gravite autour de lui.