Comme souvent en jeux vidéo, je suis un peu en retard sur l’actualité. C’est mon côté « gamer du dimanche » qui me fait attendre les jeux en seconde main à prix raisonnable et le fait que je n’aie que peu de temps finalement à accorder à ce loisir. cela ne m’empêche pas de prendre plaisir à des jeux qui ne sont plus tout frais non plus (sur ce marché, un titre devient vite « vieux »). Et donc je vais vous parler de l’excellente trilogie de chez Rocksteady : Batman Arkham. Chacun de ces jeux est un doux mélange d’infiltration, action, avec quelques petites énigmes pour titiller légèrement les neurones. Plantés dans l’univers sombre du Chevalier Noir, ces jeux nous font rencontrer la plupart de ses alliés et adversaires, en nous poussant dans les tréfonds de son âme torturée. L’ambiance n’est pas trop à la rigolade, et les jeux sont d’ailleurs classifiés pour un public averti. Si Batman reste un as de la baston, il va se retrouver devant de nombreuses situations où la force brute ne suffit pas, et il faudra bien souvent finasser, user de discrétion, s’infiltrer. On y trouve aussi une liste longue comme le bras de gadgets divers à déverrouiller au fur et à mesure de l’avancement, ainsi que des arbres de compétences à développer au fur et à mesure de l’aventure et de nos goûts. Grosse réussite technique, chacun des jeux a marqué son époque ; à chaque fois, les visuels sont une tuerie (certes, le premier a pas mal vieilli, mais remis dans le contexte de l’époque c’est assez énorme) et l’ambiance rendue est du coup très forte. Les bandes-sons sont aussi de grande qualité. Et les scénarios sont super travaillés ; assez linéaires certes, même si au fur et à mesure des jeux le nombre de quêtes annexes grandit exponentiellement, mais de qualité, avec une aventure prenante qui nous plonge vraiment dans une histoire.
Le premier jeu est Arkahm Asylum, sorti en 2009. Batman y raccompagne le Joker à Arkham, encore une fois capturé après une énième évasion. Mais tout ne va pas se passer comme prévu. Le Joker prend possession de l’asile et Batman se retrouve pris au piège, contraint non seulement d’échapper aux divers grands méchants et sbires lancés à ses trousses, mais surtout de s’occuper du Joker qui a encore un plan machiavélique sous le coude. Dans le deuxième opus, sorti en 2011, c’est toute une partie des zones mal famées de la ville de Gotham qui est transformée en terrain de jeux pour criminels plus ou moins endurcis. Enfermé là-dedans, aux prises avec Hugo Strange et le Joker à nouveau, Batman pourra compter sur le soutien de Catwoman pour venir à bout d’une machination faisant peser une menace sur toute la ville. Enfin dans Arkham Knight sorti en 2015, Gotham toute entière est laissée à la merci des criminels suite aux effets d’un gaz de L’Epouvantail. Et derrière ce dernier, on trouve aussi le Chevalier d’Arkham, un personnage mystérieux qui semble avoir une dent contre Batman en personne.
Le gameplay de base reste le même d’un jeu à l’autre. On peut s’avancer discrètement, on peut utiliser des batarangs, des filins, des appareils électroniques de décodage ; la panoplie des gadgets grandit à chaque jeu, avec même l’utilisation de la Batmobile dans le troisième, vu la taille de la carte. Et il y ales phases de baston, avec l’utilisation de combos en frappant au bon moment pour améliorer les coups, le bon timing des esquives pour contre-attaquer, les techniques à trouver pour se défaire des boss. D’un jeu à l’autre, on n’est pas perdu et on continue sur une même lancée, sans pour autant que ce ne soit trop répétitif. Il y a suffisamment d’ajouts à chaque jeu pour relancer la dynamique. Et puis il y a ces scénarios toujours construits aux petits oignons, fignolés, affinés, qui nous plongent dans l’histoire et nous donnent juste envie d’aller au bout.
Voilà donc une trilogie de grande qualité, aussi bien visuelle, que ludique. Passionnante par ses scénarios, de plus en plus ouverte (taille des cartes et nombre de quêtes annexes, arbre des compétences,…), cette série de jeux est une vraie réussite que je ne peux que vous conseiller chaleureusement si vous n’en avez pas encore tâté.