Harry Potter est devenu une telle poule aux œufs d’or qu’on l’use de plus en plus. Après les bouquins et les films, on a eu droit à la pièce de théâtre, à de multiples petits ouvrages développant l’univers, à plein de trucs sur internet, on devrait voir arriver une série télé aussi. Et puis il y a ces spin-offs au cinéma dont le premier est sorti en 2016 et la suite plus récemment. On reprend la situation où elle en était, mais finalement la base « animaux fantastiques » n’est plus que secondaire (heureusement, le niffleur est toujours présent) car on traite, comme dans la saga initial, d’un grand méchant sorcier super balaise qui veut renverser la vapeur et s’attaquer aux moldus pour les dominer/exterminer. Le tout en tissant nombre de liens parfois un peu capillotractés avec la saga d’origine, histoire de bien activer le fan service.
Derrière la caméra, on retrouve David Yates, aux commandes des films de la saga depuis L’Ordre du Phénix. On peut dire qu’il commence à bien connaître l’univers et à savoir comment le retranscrire. On sent d’ailleurs toujours cette même patte, cette même ambiance, et ce malgré le changement de lieu et d’époque. Du coup on a visuellement quelque chose de vraiment bien foutu, avec de beaux décors, de bons effets spéciaux, des trucs très sympas. Par contre, du point de vue de l’histoire en elle-même c’est un peu le bordel. Pas mal de choses peu ou mal expliquées, pas mal de liens tordus, pas mal de coïncidences beaucoup trop grosses, pas mal de trous scénaristiques, pour obtenir au final un résultat peu convaincant de ce point de vue. Même si la réalisation s’en sort très bien et nous plonge de son côté avec plaisir dans l’univers des sorciers.
Devant la caméra, on retrouve avec plaisir le très particulier Eddie Redmayne qui donne au héros une interprétation surprenante ayant pour conséquence que le personnage a une personnalité, une marque de fabrique. On retrouve à ses côtés Katherine Waterston (Alien Covenant), Dan Fogler, Alison Sudol et le charismatique Ezra Miller (Justice League), Zoë Kravitz (X-Men Le Commencement, Mad Max Fury Road) tous déjà présents dans le premier film, ainsi que Johnny Depp qui y faisait une courte apparition, et qui ici s’en donne à cœur joie dans un rôle de méchant où il cabotine avec un peu toujours le même jeu qu’habituellement. Dans les nouveaux venus, Jude Law, Callum Turner (Green Room), Claudia Kim (L’Ère d’Ultron) ou encore Brontis Jodorowsky.
Étant donné le succès mondial de tout ce qui est estampillé Harry Potter, on va encore en souper ; ces Animaux Fantastiques sont annoncée en 5 films. On va donc en bouffer encore pendant un moment. J’espère que l’intrigue tiendra mieux a route qu’ici et que l’on aura quelque chose d’agréable à suivre. Reste que replonger dans cet univers est (presque) toujours un plaisir et que j’apprécie la profondeur qu’il a.
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