Un frère qui voyage en voiture avec sa sœur enceinte. Ils s’arrêtent au bord de la route et entendent un enfant appeler à l’aide dans el champ de hautes herbes juste à côté. Ils y entrent à sa recherche… et se retrouvent vite perdus eux aussi, séparés l’un de l’autre. Les voix semblent porter différemment, venir de différentes directions, on ne peut plus se trouver. Ils vont tomber sur l’enfant… et ses parents. Et très vite le tout va devenir très tendu quand on découvre que le champ ne va pas les laisser sortir comme ça, et qu’il se passe ici des choses très particulières.
Le film est adapté d’une nouvelle de Stephen King (qu’on ne présente plus, un auteur que j’apprécie beaucoup) et de son fils Joe Hill (le roman Horns qui a donné un film très sympa, Locke and Key,…) On sait déjà là qu’on aura quelque chose de malsain, de tordu, et qui fera potentiellement peur. Le scénariste/réalisateur Vincenzo Natali (Cube, plusieurs épisodes d’Hannibal, The Strain ou Westworld,…) nous transporte effectivement dans ce champ cauchemardesque avec pas mal de réussite. Le tournage avec partout ces murs verts mouvants donne un bon résultat et l’ambiance qui s’en dégage a ce qu’il faut d’oppressant. D’autant plus quand on se rend compte que l’on n’est pas juste perdu dans les herbes mais qu’il s’y passe quelque chose de pas naturel en plus. Et quand on ajoute des caprices avec le passage du temps, les choses prennent vraiment une tournure complexe. La tension mise en place est bien entretenue jusque vers un climax final qui déchaîne une certaine brutalité.
Devant la caméra, autant il y a quelques acteurs qui marquent bien le truc, autant d’autres sont plutôt fades et c’est bien dommage. Dans la première catégorie on retiendra Patrick Wilson (Watchmen, Insidious, Conjuring, Bone Tomahawk, Aquaman,…) et Will Buie Jr. dans les rôles d’un père et de son fils. Les autres par contre font le job sans plus, comme Laysla de Oliveira, Avery WhittedHarrison Gilbertson, ou encore Rachel Wilson. C’est bien dommage car une bonne partie de l’intrigue tourne quand même autour des liens entre les personnages.
Un film qui a de bons moments bien tendus, certains passages bien dérangés comme il faut, et une ambiance générale assez réussie dans ce champ qui enferme complètement les personnages (contrastant avec le dégagement exprimé dans l’ouverture du film). Il lui manque cependant quelque chose pour réellement percer. J’ai bien aimé mais ce n’est pas non plus transcendant. Je me demande ce que donne la nouvelle sur le papier…