The Old Guard

Les meilleurs mercenaires du monde ne sont pas donnés, et ils ne bossent pas avec n’importe qui. Mais surtout ils ne sont pas les meilleurs pour rien. Il s’agit d’immortels ayant au moins quelques siècles, voire millénaires, et du coup ils largement eu le temps de travailler leurs techniques de combat. Ce d’autant plus qu’ils régénèrent systématiquement. Mais de nos jours, avec tous les systèmes de surveillance mondiaux, difficile de garder une telle aptitude inaperçue. Tout en gardant cet élément en tête, nos héros vont se lancer dans un contrat qui va tout changer. D’autant qu’une nouvelle immortelle se réveille et va rejoindre leur groupe.

Alors là, Netflix commence à bien nous enchaîner les films d’action carrés et bourrins réussis, avec par exemple 6 Undercover ou Tyler Rake. Des films qui n’ont pas d’autre prétention que de se poser en films d’action brute, sans chercher un côté « arty » ou « film d’auteur » ou « drame passionnel ». Des films qui vont droit au but, avec souvent quand même derrière l’opportunité de créer des franchises qui vont d’échelonner sur plusieurs longs-métrages, avec souvent un réalisateur et/ou un acteur bien connu pour leader le truc et attirer le public. Ici c’est Gina Prince-Bythewood (inconnue au bataillon pour moi) qui réalise cette adaptation d’un comics de Greg Rucka (co-scénariste du f tilm) que je connaissais pas. Le film est efficace, soutenu, avec un bon rythme, et des scènes d’action sacrément bien foutues. On a en plus là-dedans un vrai worldbuilding avec un univers qui tient la route, même si pas mal de choses restent inexpliquées. Et j’aime beaucoup cette interrogation sur l’immortalité : bénédiction ou malédiction? Même si au final le truc reste trop léger et ne va jamais assez loin.

Le film est emmené par une Charlize Theron (Monster, Aeon Flux, La Route, Prometheus, Mad Max Fury Road, Atomic Blonde,…) en grande forme, qui confirme sa place d’action-woman réussie alliant une prestation d’actrice et des compétences sur les cascades assez impressionnantes. A ses côtés, un casting très sympa composé avec Kiki Layne, Matthias Schoenaerts (Red Sparrow,…), Marwan Kenzari (Seven Sisters, La Momie, Aladdin,…), Luca Marinelli, Chiwetel Ejiofor (Serenity, Les Fils de l’Homme, Dr Strange, Maléfique – Le pouvoir du mal,…), ou encore Harry Melling (Harry Potter, The Lost City of Z,…). Des personnages plaisants, certes souvent un peu caricaturaux, mais bien posés et avec des relations travaillées. J’aime en particulier le fait que le couple homo ne soit pas défini que par cette homosexualité qui ne change rien à leur manière d’être et qui sont juste amoureux, comme tout couple hétéro l’est aussi.

De nouveau, on a donc un bon film d’action. Pour peu que l’on sache à quoi s’attendre, et que l’on ne vise pas le cinéma d’auteur expérimental permettant l’expression du mal-être de l’artiste, on a un long-métrage qui remplit son contrat et qui nous amène à un final certes assez convenu mais d’une manière très agréable.

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