Quand une étudiante est assassinée, que le premier coupable envisagé est un singe, mais que la piste va finalement aller plus loin au sein d’un sombre mystère, nos deux enquêteurs se retrouvent pris dans une terrible spirale. Sharko et Lucie sont tous deux marqués par leurs démons, par un passé terrible qui ne les lâche pas. Malgré cela, ils vont se lancer sur la trace d’un meurtrier, et cette piste va les amener aux origines du mal, de la violence, le tout sur fond d’ADN et d’évolution, tout en plongeant de plus en plus dans la noirceur humaine.

Franck Thilliez a le chic pour nous emmener dans des intrigues d’une noirceur assez profonde et pour instiller le malaise, tout en nous entraînant dans des enquêtes difficiles à lâcher. Je vous ai déjà parlé de ses Atom[ka] et Luca. On retrouve avec Gataca les mêmes qualités. Une écriture forte, prenante, mais facile à lire. Avec une capacité dingue à vulgariser des éléments scientifiques (ADN, évolution, et génétique, cette fois) pour soutenir son intrigue. On n’a qu’une envie, c’est de passer au chapitre suivant pour découvrir le fin mot de l’histoire. En comptant qu’il y a de nombreux rebondissements qui nous font aller de plus en plus loin.

Et puis il y a ces personnages torturés et forts, qui changent et évoluent avec le temps en fonction de leurs expérience et de ce que la vie leur fait subir. Franchement les deux héros de Thilliez en ont chié, et ça ne s’arrange guère ici. Alors du coup je me fais un peu spoiler de nouveau les autres bouquins en ne lisant pas le tout dans l’ordre, mais j’y vais un peu au feeling lors des achats. En tout cas on s’attache à eux et on se sent proche, on a envie de les voir s’en sortir.

Encore une fois un excellent polar. Toujours aussi sombre, destiné à un public plutôt averti prêt à voir du sale et du malsain. Mais c’est très bon. Et très prenant.

Et pis bon, avec l’explication du titre, j’ai compris (enfin, me direz-vous) le titre du fameux film Bienvenue à Gattaca.