FIn donc de la saison 5 de NCIS (oui, je sais, on est en retard mais on a attendu les DVDs pour pouvoir suivre le truc correctement à notre rythme)…
Ben la série elle devient achement mieux à chaque saison. Faut voir qu’à l’origine, quand j’avais zappé sur un épisode ou deux au hasard, j’avais pas trop croché. Pis je me suis fait à l’idée de comédie qu’il y a là derrière, que la série ne se prenait pas vraiment au sérieux. Personnages caricaturaux, scenarios plus tordus qu’un scoubidou, situations pire que capilotractées, bref du grand n’importe quoi par moments. Puis j’ai été voir plus en détails, attiré par mon épouse qui aimait bien. Et finalement c’est assez de la balle, si on cherche pas spécialement le crédible, le solide, le probable ; c’est clairement pas du The Wire.
NCIS c’est donc avant tout une galerie de personnages archétypiques et exagérés au possible. Le chef surentrainé vieux beau dépassé par la technologie. Le beau gosse qui se la pète en draguant tout ce qui bouge et compte ses références cinématographiques par camions entiers. La tueuse froide et distante. Le geek introverti qui fait du WOW. La geekette surdouée et goth. Le médecin légiste super doué qui parle aux cadavres. L’apprenti légiste maladroit. On en a pour tous les goûts. Et l’essentiel de la série tient à leurs interactions, leurs relations, les liens qu’ils tissent. Tiens, on a même l’impression qu’il changent et mûrissent un peu (genre Tony après l’épisode Jeanne, surprenant).
En dehors de ça, ils règlent aussi des enquêtes criminelles. Rien de transcendant là-dedans si ce n’est les situations de plus en plus abracadabrantesques que les scenaristes trouvent pour renouveler un peu le truc. Pas toujours solide, mais sympa. Et sur ces enquêtes se greffent des arcs scenaristiques qui deviennent de qualité quand on commence à vraiment suivre les épisodes. On avait eu Harry, qui avait constitué un truc bien solide, et qui avait vu la mort de l’undes personnages principaux à la fin de la saison 2. Depuis on a eu la Grenouille, très sympa, qui a beaucoup impacté sur la psychologie de certains membres de l’équipe, qui a démontré des aspects cachés (genre la Directrice) ; et les conséquences de l’affaire de la Grenouille, avec le père Sheppard et tout. Là on a quelque chose de bien plus agréable que les petites intrigues d’épisodes. Et la fin de cette saison 5, ben c’est très fort. Moment hautement dramatique, un peu comme à la fin de la saison 2, avec la mort (violente évidemment) de l’un des personnages principaux. Gosh. C’est un peu le choc. La dernière scène aussi est bien solide.
Bref, cette série prend vraiment du poil de la bête et monte en grade. J’attends la suite pour voir s’ils vont tenir la distance ou pas…
NCIS, c’est un de mes (multiples) plaisirs honteux, mais c’est clairement une série qui est tirée par ses personnages et non son scénario.