Un film de SF-survival pas mal ficelé…
Bower et Payton sont deux astronautes qui se réveillent dans un vaisseau de transport après un long sommeil forcé. Le temps de reprendre un peu leurs esprits et ils se remettent à leurs postes, puisque c’est leur tour d veiller à la bonne avancée de leur mission. En gros, la Terre est devenue tellement surpeuplée qu’il faut aller voir ailleurs la place à disposition, en particulier sur cette lointaine planète si semblable à la nôtre. Mais nos deux gars sont très très perturbés et pas en grande forme. Et très vite on aborde la question de l’effet Pandorum, une sorte d’état de stress paranoïaque et hallucinatoire, conséquence de périodes prolongées d’hyper-sommeil. Cependant, tout ne semble pas tourner rond sur ce vaisseau. Commandes bloquées, pas de communications, porte bloquée. Bower prend sur lui de partir en exploration afin d’en apprendre davantage et va vite découvrir que l’immense engin est devenu un huis-clos où la survie est le maître-mot. En effet, parmi les passagers en hyper-sommeil, certains se sont réveillés et tentent de survivre face à des créatures, certes humanoïdes, mais franchement pas jolies ni très folichonnes, qui n’ont qu’une envie : dévorer de l’humain à belles dents. Et en plus ils sont coriaces, rapides et balaises , les bestiaux. En parallèle de cette épopée de survival, la descente aux enfers de Payton qui pète gentiment une ou deux durites nous amène sur un terrain malsain. Le film est bien posé et la tension monte de manière progressive et soutenue. La flippe alterne avec les questionnements quand à ce qui s’est passé sur ce vaisseau. On se sent bien enfermés dans cet environnement fait de plein de petits couloirs et passages ; pas aussi claustro que The Descent mais l’impression d’enfermement est bien là. Pis les bestioles ont un look vraiment sympa.
Le film et l’intrigue avancent donc vers une explication, un final bien tordu. Certes c’est pas le truc totalement imprévu que l’on n’a pas vu venir. On peut avoir cerné le truc et s’y préparer. La surprise du twist final n’est pas transcendante mais plutôt bien pensée et bien amenée. On y découvre des personnages bien tordus.Même si la toute fin est peut-être un peu trop jolie et happy end par rapport au ton du film.
Bref, Pandorum c’est un film sympa, sans rien de transcendant, pas un « grand film » mais agréable. Mélange de SF et de survival qui se cherche un peu entre les deux. Dans l’ensemble bien rendu plutôt bien foutu, pour un réalisateur qui a bien peu de choses à son actif ; ce qui explique sans doute le manque de moyens, parce que finalement on se sent un peu frustrés devant certaines scènes qui pourraient en jeter bien davantage. Et qui en plus nous prépare une adaptation ciné de Capitaine Flam.
P.S.: je vois sur le net que le film a été catalogué comme un « Dead Space movie », rapport au jeu video que je vais m’installer sous peu, parce que je m’amuse bien à la préquelle sur Wii. ca promet…
P.P.S.: marrant comme la situation de base du film rejoint une idée de jdr que j’avais. Certes cette situation n’est pas complètement nouvelle ni révolutionnaire, mais reste qu’il y a quelque chose à faire.