Real Steel se déroule dans un futur pas si lointain que ça. A la demande d’un public toujours plus friand de violence, la boxe a évolué et se passe maintenant d’humains sur le ring. Les combattants sont des robots de 3 mètres de haut pilotés par des spécialistes et qui se fracassent la gueule dans des déchirements de tôle bien méchants. Charlie Kenton est un ancien boxeur devenu pilote ; il écume les petites salles et les trucs de loose avec son robot avant que celui-ci ne se fasse démonter dans un rodéo par un taureau. En plus il doit beaucoup d’argent suite à des paris perdus, et à la location d’une salle. Et soudainement il découvre que son ex est décédée ; il doit se rendre à une audience pour la garde de son fils Max. Ce dernier est remis à sa tante, mais pour l’été va vivre avec son père. Les deux vont tomber sur un robot de combat un peu particulier qu’ils vont remettre à sa place.
Waow, je vous dis pas comme c’était cool de regarder ce film avec mon fils. Non seulement y’a de gros robots qui se foutent sur la gueule (c’est déjà un argument de marketing qui déchire en soi) mais en plus il y a une belle histoire père-fils dedans.
Le réalisateur Shawn Levy est connu pour des films assez familiaux mais funs type La nuit au musée et on reste ici dans un truc très accessible. Pas de gore ou de violence gratuite. La baston se fait entre robots, ce sont eux qui dégustent. Et puis il y a ces deux acteurs. J’aime en général bien Hugh Jackman, et je dois dire qu’il a ici un très bon rôle, passionné, en forme. Le petit Dakota Goyo est juste génial, il arrive à faire vivre ce personnage de gosse super intelligent mais qui reste un enfant et s’amuse à faire danser un robot de combat super moderne (en plus il nous avait déjà joué Thor gamin). L’atout charme du film, c’est Evangeline Lilly (la jolie Kate de Lost), qui s’en sort très bien aussi. On retrouve un autre échappé de Lost qui me plait bien aussi, Kevin Durand, un bon rôle de salaud dégueulasse. Globalement une bonne réussite.
La mise en scène est bien réussie. Bon, j’ai un peu tiqué avec quelques raccords bien foireux, mais sur l’ensemble, ça passe. Dans l’ensemble, ça a vraiment de la gueule, et le réalisateur passe avec succès des bastons de robots qui déchirent aux scènes d’émotion. Les acteurs enchaînent aussi les deux sans trop de soucis. D’ailleurs, restons un instant sur les combats de boxe… Waow! J’avais lu qu’ils avaient fait de la motion capture à partir de vrais boxeurs. En tout cas, le look de ces robots, leur rendu, leurs mouvement,s l’animation, les mandales qu’ils s’envoient, tedieu ce que ça claque ; j’en profite pour le redire une fois, mais qu’est-ce que je suis content d’avoir investi dans un système home cinema et de ne plus rester sur les hauts-parleurs intégrés de la télé.
L’histoire en elle-même est certes assez classique, sans grande réelle surprise. Mon fils a très vite pu m’annoncer que les héros allaient combattre le champion avant la fin du film par exemple. Mais comme je le dis souvent, c’est en général la qualité du traitement d’une histoire, même classique, qui fait le film. Et là c’est une réussite. Le fond SF/robots donne une bonne ambiance, et les acteurs, ce père et ce fils dans leur roadtrip, et bien ils sont juste au taquet. Je dois dire que j’ai eu ma grosse pincée d’émotion quand j’ai vu le regard de fierté que le fils pose sur son père pendant l’un de ces combats. Bref, on sent venir la fin (quoique, on aurait pu imaginer plus happy end que cela, je trouve très bien qu’elle reste un peu en demi-teinte), mais ce n’est pas si grave puisque l’on est embarqué dans un voyage agréable.
Au final, on pourrait donc lui reprocher une histoire un peu faiblarde qui aurait mérité un peu plus de surprise, et aussi un ou deux très gros mauvais raccords. Mais ce Real Steel est un vrai très bon divertissement.
Pis bon, y’a des combats de robots, quoi!!!
Une réflexion sur « Real Steel »