Fin de la première saison de Helix. Emmenée par le papa de Battlestar Galactica, la série était très prometteuse. Avec son style glauque un peu gore fortement inspiré de The Thing, elle nous laissait entrevoir de belles choses. Et si le début s’est fait en fanfare avec justement une ambiance au top, du survival prenant, le tout a rapidement dérivé vers une histoire de conspiration mondiale plus trop dans la ligne de mes attentes. C’est un peu le concept « From Dusk Till Dawn » où on part dans un genre pour basculer dans un autre.
Dans Helix, un groupe de scientifiques du CDC (Center for Disease Control, l’agence américaine de lutte contre les maladies et les épidémies) part dans une base en Arctique pour découvrir ce qui se passe suite à une infection par un curieux virus et éviter toute propagation. Le virus a un effet assez gore, transformant ses victimes en espèces de zombies super rapides crachant un liquide noir et s’attaquant aux gens non-infectés. A la tête de l’équipe du CDC, le docteur Alan Farragut, et sous ses ordres son ex-femme. Le frère d’Alan s’avère être la première victime du virus, sur place, et il y a là un triangle amoureux. Très vite, l’équipe va se rendre compte qu’il y a de nombreux secrets cachés là-dessous, que l’on est dans le cadre de l’expérimentation ADN. Et comme le dit le trailer de la série « Quand on veut jouer à Dieu, il faut être prêt à en payer le prix ». Mensonges, cachotteries, coups dans le dos, loyautés diverses, tout est très tordu, et nos héros vont devoir démêler ces fils sous la menace constante des infectés… Constante? Ben en fait pas tant que ça puisqu’elle va finalement disparaître quand débarquera une menace plus terre-à-terre avec la grande méchante corporation derrière toutes ces expérimentations, avec sa grande conspiration mondiale.
Je trouve presque dommage ce basculement d’ambiance. Autant la première partie est vraiment prenante et tendue, avec une ambiance au top, autant la seconde revient à quelque chose d’un peu plus (trop?) standard : une conspiration pour dominer le monde menée par quelques élus très riches depuis des siècles. Rien de très neuf sous le soleil à ce stade. Alors que la menace et l’aspect survival du début de saison s’estompent sans vraiment que l’on n’ait d’explication à ce sujet. J’ai franchement super croché à la première partie, et la seconde m’a moins convaincu, avec une accumulation de secrets/révélations/twists un peu trop gros en fait. Et la fin de la saison confirme le tournant pris, à savoir quitter l’ambiance gore et oppressante du huis-clos des débuts pour se tourner vers la menace mondiale.
La série est plutôt bien faite, avec des acteurs qui tiennent la route et une réalisation plutôt réussie, s’accordant le luxe d’un grand écart entre divers genres. Certains effets spéciaux piquent un peu les yeux et montrent les limites du budget « série télé » par rapport à un bon gros film. Mais il n’empêche que le tout tient bien la route. Et franchement la partie survival avec les infectés est vraiment bien rendue, avec une énorme tension. M’étant attaché aux personnages (même si l’un des mes préférés est mort un peu tôt et que la fin de saison ne fait plus référence à un autre que j’aime beaucoup), je suis curieux de voir quel destin ils vont choisir pour la suite de cette série, et je sens que je vais tester la saison 2 pour voir. J’ai quand même bien envie de savoir ce qui se passe et de découvrir les explications derrière ces mystères.