Snowpiercer

snowpiercer-le-transperceneige-10988678kixgdAdapté d’une BD française éponyme, ce Transperceneige se situe dans un monde post-apo où, pour lutter contre le réchauffement climatique, l’Humanité a utilisé un produit dispersé dans l’atmosphère ; la conséquence en a été une chute plus que brutale des températures qui a éradiqué plus ou moins toute vie sur Terre. Partout ce n’est que glace, neige et vent. Les survivants sont entassés depuis 18 ans dans un train un peu particulier, propriété de M Wilford. Un train au moteur en mouvement perpétuel. Un train immense qui ne s’arrête jamais et fait le tour du monde en une année. Un train dans lequel est cristallisée toute l’échelle sociale avec les riches à l’avant et les citoyens les plus pauvres dans les wagons de queue. Opprimés, ces derniers font bien entendu gronder la révolte. Toutes les tentatives précédentes ayant échoué, une nouvelle révolution armée prend forme sous l’égide d’un certain Curtis qui a pour objectif d’atteindre le moteur en tête du train. Va s’ensuivre une fulgurante et violente remontée des wagons, synonyme d’une découverte d’un monde nouveau  et d’un clash des classes sociales.

Snowpiercer est essentiellement un film d’action. Il est rapide et ça avance, malgré quelques scènes de dialogues tentant de poser un peu plus les choses. Il faut dire qu’une longue BD de plusieurs volumes permet d’explorer de très nombreux wagons et d’aborder pas mal de choses. Il en est autrement d’un film de deux heures qui doit tout raconter d’un coup. N’ayant pas lu la BD, je ne peux pas vraiment juger, mais je pense que pas mal d’éléments sont sabordés ou traités avec un peu de légèreté. On sent bien les divers thèmes qui sous-tendent tout cela, mais tout est justement à peine esquissé et souvent caricatural. J’en veux pour preuve ce thème central de l’élévation sociale, de se sortir de son statut. C’est gros comme une porte de grange, too much. On comprend bien le conflit social, l’oppression des petites gens par les riches, l’autorité, tout cela, mais la présentation en est ici limite cliché.

Par contre, au-delà de quelques incohérences difficiles à éviter dans ce genre de film, le tout tient quand même bien la route. Surtout que la réalisation est maîtrisée à souhait. Le film est d’une esthétique superbe et les plans sont vraiment bien posés ; même la violence parfois très crue devient particulièrement esthétique et chorégraphiée. Le lieu unique et clos du train est transcendé par des wagons aux contenus très variés. Les plans extérieurs grandioses contrastent avec le huis-clos tendu. Au fur et à mesure de l’avancée, on se rend compte des problèmes sociaux évoqués. Le Transperceneige devient vite une fable de notre société et de sa hiérarchie ; parfois un peu facile, mais juste. Le final m’a quand même laissé un peu sur ma faim, le message étant particulièrement flou ; et puis tout cela arrive quand même un peu abruptement. Et avec une fin peu claire aussi…

Un bon film de SF, d’anticipation, à l’imagerie superbe, et vraiment maîtrisé. Ce n’est pas un immense chef d’œuvre non plus, mais un film qui  mérite d’être vu.

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