Bon OK je ne fais pas les choses dans l’ordre chronologique, mais après la géniale Sonic Highways, je devais aller en direction de ce Sound City, autre documentaire musical de môssieur Dave Grohl (oui on s’incline là en général). Plus que le titre du documentaire, Sound City est aussi le nom d’un studio d’enregistrement mythique de Los Angeles. En particulier, l’endroit était reconnu pour sa fameuse console d’enregistrement Neve 8078, un modèle incroyable genre fait sur mesure en commande spéciale et tout. Le studio n’ayant pas un look ni une déco ni une propreté à faire très envie, il a été malgré tout envahi par les plus grands pour l’enregistrement d’albums mythiques (plus de cent albums d’or ou de platine sont sortis de ces murs). La qualité du matériel et du personnel, ainsi que la niaque qu’il y avait là-derrière, tout cela a permis de mettre en boîte de véritables monuments dans des conditions incroyables. Parmi les petits légers ayant passé par là, on notera Neil Young, Fleetwood Mac, Greatful Dead, Foreigner, Tom Petty, Santana, Dio, Nirvana (l’album Nevermind, d’où la nostalgie de Grohl évidemment), Rage against the Machine (le fameux album éponyme), Tool, Red Hot Chili Peppers, Kyuss, Johnny Cash, Weezer, Queens of the Stone Age, Bad Religion, Wolfmother, Nine Inch Nails, Metallica, Elvis Costello, Arctic Monkeys, Elton John, Pat Benatar, Rancid, Slayer, Fu Manchu, Frank Black, Jimmy Eat World, A Perfect Circle, Kings of Leon, ou encore Mastodon,… Ca calme, hein?
Ouvert en 1969, Sound City a fermé en 2011, vaincu par les assauts du numérique et de Pro Tools. Dave Grohl, nostalgique, a racheté la fameuse console pour la mettre dans son propre studio et en a profité pour enregistrer ce documentaire rempli d’images d’archives, de sons divers et de vidéos d’époque, retraçant l’histoire de cet endroit chargé d’histoire musicale. Interviews et extraits originaux se succèdent pour tracer, comme dans Sonic Highways, un épisode de l’histoire de la musique, dessiner les contours d’un musée musical. Passionnant. Dans la foulée, Grohl et ses Foo Fighters ont enregistré divers titres avec cette console en invitant des gens qui ont marqué l’histoire du studio. Je dois dire que j’ai vraiment trippé sur le trio Reznor-Homme-Grohl, ou sur la reformation de Nirvana avec Paul McCartney. Mais d’autres titres qui déchirent aussi sont présents en fin de documentaire. Une grande leçon de musique et de rencontres humaines. De beaux moments, de l’émotion. Et une bonne dose de culture musicale.