Le copinage n’a jamais tué personne, donc voici un petit billet sur Eternity Incoroprated du collègue auteur de jeux de rôles (on a bossé sur Capharnaüm) Raphaël Granier de Cassagnac. De la bonne SF bien foutue, intelligente, prenante et tout, ce fut une très bonne lecture.
Dans un futur pas trop déterminé, l’Humanité a succombé à un méchant virus. Seule une frange de gens sélectionnés a pu survivre sous les bulles créées par la société Eternity, des villes sous cloche protégées du monde extérieur, régies de manière très codifiée par des super-ordinateurs, des intelligences artificielles appelées Processeurs. Dans l’une de ces bulles, la seule qui ait survécu d’ailleurs, nous allons suivre les aventures de trois personnages très différents qui vont se retrouver mêlés dans une enquête particulière lorsque soudainement le Processeur s’arrête. Plus de directives, plus de contrôles de sa part. Une sorte de délivrance pour certains, un abandon pour d’autres. La liberté retrouvée va être plus ou moins bien vécue selon les affinités de chacun. Entre un DJ junkie révolté, une militaire qui patrouille les abords de la bulle, et une responsable de la connectique au Processeur, les différents éléments vont être dévoilés au lecteur. On entre très vite dans le monde d’Eternity Incorporated, facile d’accès, et du coup on se laisse vite happer par l’intrigue. En suivant les révélations et les découvertes des héros, le lecteur va échafauder ses théories sur la disparition du Processeur. L’auteur prend un malin plaisir à tisser de nombreuses fausses pistes, et il ne sera pas facile de démêler le vrai du faux. D’ailleurs la fin m’a pris de court, et j’avoue avoir été surpris par la révélation finale que je n’avais pas vraiment vue venir. Continuer la lecture de Eternity Incorporated