Penny Dreadful – saison 02

Penny-Dreadful-Season-2-Poster-775x1088Après une première saison qui avait placé la barre très haut, Penny Dreadful avait beaucoup de pression pour l’épreuve de la saison 2. On retrouve donc avec plaisir cette Angleterre victorienne et fantasmée magnifiquement bien rendue avec cette ambiance qui fait tout le charme de la série. Costumes, décors, accessoires, attitudes, tout y est pour bien poser le cadre qui servira aux aventures de Vanessa Ives et consorts. Dans la première saison, ce groupe luttait contre un maléfique vampire ayant enlevé Mina, et le final s’avérait très dur. On pouvait envisager la troupe chercher à lutter de ci de là contre divers phénomènes louches/paranormaux, mais il n’en est rien. Cette fois le mal est encore plus insidieusement larvé au sein des personnages principaux puisque l’intrigue va tourner autour de Vanessa et de son terrible passé. Le groupe va se dissoudre quelque peu, puis se ressouder dans une quête très dure les amenant au plus profond de leurs craintes et de leurs pires cauchemars. Chacun sera confronté à ce qu’il redoute le plus, en général lui-même, sa personnalité intérieure qu’il aurait souhaité garder cachée. La part d’ombre des divers personnages va venir hanter le devant de la scène.

Même si cette saison comporte davantage d’action, elle reste prioritairement axée sur l’ambiance, sur la menace, sur le malaise malsain qui entoure notre groupe de chasseurs de démons. Ici l’esthétique est encore une fois au service de la forme, avec des images baroques et romantiques, avec des choix de couleurs et de cadrages qui collent parfaitement à cet état d’esprit. Toujours aussi superbement réalisée, la série ne cache toujours pas grand chose. Le sang et les chairs, ça fait toujours vendre. Mais plus qu’un simple artifice commercial, ici tout sert l’intrigue. Et même des versants de l’histoire qui semblent à priori peu utiles à la trame principale (je pense en particulier à John Clare et consorts) se recollent parfaitement, ouvrant même la thématique d’une troisième saison ; même si le final fait se poser beaucoup de questions sur la forme de cette future saison.

Tout comme dans la saison 1, la série tient en grande partie aussi à la qualité du jeu des acteurs. La très belle Eva Green est toujours aussi fulgurante et sa prestation est absolument incroyable. A ses côtés on retrouve les impeccables Timothy Dalton en vieux lord anglais à la forte prestance, Josh Harnett en américain torturé par son côté obscur, Harry Treadaway en scientifique zélé découvrant la vie, Reeve Carney en immortel au terrible secret, Rory Kinnear en être rejeté par toutes et tous tout en étant sans doute le plus humain, ou encore Billie Piper qui revient sous une forme absolument grandiose. Les divers rôles sont tous solides et bien écrits. Leurs interprètes sont à fond et donnent toujours une excellente interprétation des personnages.

Une série toujours aussi solide, basée sur une ambiance et des acteurs fabuleux, qui se destine à un public averti. Elle n’est pas tendre, et ne prend pas de gants pour nous amener au cœur du Mal. Mais c’est un vrai plaisir de se laisser guider ainsi dans ces affres de noirceur. Je me réjouis de voir ce que les auteurs vont pouvoir amener dans la saison 3, et surtout comment après ce final apocalyptique.

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