Archives de catégorie : Musique

Rival Sons – Hollow Bones

7348_150Oulah, le temps passe et je m’aperçois que j’ai oublié de vous parler de l’excellent nouveau disque des Rival Sons, dont je vous avais déjà dit tout le bien que je pensais de leur deux galettes précédentes. Cette année, le quatuor américain revient avec le toujours très rock’n’roll Hollow Bones. Et franchement c’est du bon son pour les cages à miel. Ce rock d’inspiration fortement 70’s à la Led zep avec des sons bien modernes quand même donne des titres forts et prenants. Les très bons musiciens (j’ai un faible pour le jeu de guitare de Scott Holiday) donnent toute la puissance nécessaire pour soutenir la voie puissante de Jay Buchanan. Les riffs donnent toujours cette folle envie de pratiquer l’air guitar et on ne peut s’empêcher de guincher au rythme entraînant des morceaux. Un titre comme Tied Up avec son groove incroyable donne vraiment la patate. Dans les morceaux qui mettent le feu, citons encore Thundering Voices, Baby Boy, ou Hollow Bones (les deux parties) en particulier. Mais le groupe est toujours capable de donner dans la balade enivrante comme sur All That I Want.

Sans changer de direction, Rival Sons porte toujours fièrement son étendard bluesy-rock. Un groupe à ne pas perdre de vue. Ecoutez-en, c’est de la balle.

 

Wolfmother aux Docks

20160823_220418Je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais des deux derniers albums en date de Wolfmother, New Crown et Victorious, sans parler de tubes magistraux plus anciens genre Woman ou Joker and the Thief. Un groupe qui déboîte bien et qui me faisait très envie de voir en live. C’est chose faite puisqu’ils étaient l’autre soir aux Docks à Lausanne pour une soirée de riffs, de rock et de fuzz. Miam.

Bon alors il faut bien retenir que ce groupe repose quand même un peu beaucoup énormément sur Andrew Stockdale, chanteur, guitariste, auteur, compositeur et principal musicien de pas mal de pistes sur album. Du coup le monsieur est un peu au centre de l’attention en live. Même s’il ne communique que peu directement avec le public (une ou deux phrases, rien de bien folichon), il établit malgré tout un lien par son plaisir à jouer devant du monde. Son sourire et son énergie sont vraiment des preuves de ce lien de vrai musicien qui prend son pied sur scène.

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I prefer… The Company of Men

LPAprès des années à écumer chacun de son côté les salles internationales avec leur rock nerveux ou de la pop finement ciselée, les frangins lausannois Wicki se mettent enfin à jouer ensemble dans un nouveau groupe tout frais avec d’autres potes vieux de la vieille. Les années Favez et Chewy (entre autres) sont passées, les gens ont vieilli (peut-on dire « mûri »?), la jeunesse s’est tassée, tout comme les egos, et on obtient donc le groupe The Company of Men et cet album « I prefer the Company of Men » ; de la musique donc, on n’est pas là pour causer des préférences sexuelles/amoureuses de ces quatre garçons (qui font d’ailleurs bien ce qu’ils veulent). Dès le morceau introductif, Ten Thousand Voices, on retrouve immédiatement le talent de songwriting des gaillards, avec une mélodie douce, aérienne, entêtante, réussie. Une musique légère portant des arrangements vocaux de qualité. Il n’y a pas à dire, les années d’expérience (toujours musicale uniquement, hein), ça paye. Le disque prend ensuite un tempo un peu plus enlevé, avec un côté folk/country très américain, avec la chevauchée de Belly of the Beast. Des titres comme Echoes of our Voices, Hurricane Season, François Cevert, All the Ladies, confirment ce positionnement, tandis que Peculiar Man (aux sonorités Bee geesesques), Rosie, Remember this Day prouvent un sens de la ballade fort à propos. Quelques notes un peu plus électriques viennent soutenir cet opus concentré sur l’acoustique, sur un son brut et simple allant à l’essentiel. Un certain minimalisme qui met en évidence la qualité des compositions et des arrangements. C’est beau, prenant, envoutant (et un album à mettre dans le top pour les soirées romantiques à deux). Du fort bel ouvrage donc, que je conseille (et pas juste par copinage et proximité géographique).

Un petit mot sur la démarche des lives qui accompagnent ce disque. Pas de tournée dans des salles de concert, non. Et pourtant ça ne leur ferait pas peur à ces petits gars un chouilla habitués. Non ils vont chez les gens, en acoustique, faisant passer le chapeau après le show, avec un public familial et de copinage qui se sent à domicile, ambiance cocoonig et tout. Pas eu l’occasion de tester en vrai mais ça a l’air franchement fun et agréable. Une démarche qui sied complètement à la musique proposée, et qui colle à des gens relax, n’ayant plus rien à prouver, faisant cette musique pour le plaisir et pour s’amuser.

Iggy Pop – Post Pop Depression

IggyPop-Post-Pop-DepressionNouvel (et annoncé dernier) album de l’iguane le plus célèbre du rock, ce disque est plus qu’un album d’Iggy Pop ; la pochette annonce directement la couleur en nommant aussi Josh Homme (Queens of the Stone Age, Eagles of Death Metal, Desert Sessions, etc., un des plus grands boss du rock contemporain, qui a porté la composition de cet album), Dean Fertita (Queens of the Stone Age aussi) et Matt Melders (Arctic Monkeys). Pas des manchots donc, pour un disque absolument renversant rempli de pur bonheur. Pop et Homme ont enregistré et produit l’album à leurs frais, s’engageant tous les deux personnellement à fond pour nous sortir une véritable perle.

Sur chaque titre, la voix grave et rauque d’Iggy Pop survole des riffs acérés et des sons de guitare reconnaissables comme portant la patte de Homme. C’est avec plaisir que l’on laisse s’enchaîner des titres prenants et des tubes imparables comme l’introductif Break Into Your Heart, qui place tout de suite la barre très haut. Tous les titres sont incroyables, avec une ambiance toujours très forte. Post Pop Depression est à n’en pas douter l’un des grands albums 2016. A mettre dans vos cages à miel d’urgence!