Me voilà de retour sur Tamriel. Ah, que d’heures passées sur ces terres si accueillantes! J’ai découvert les lieux avec Daggerfall (1996, ça me rajeunit pas tout ça), une révolution dans le monde du jeu vidéo. jamais je n’avais vu un truc aussi gigantesque, aussi ouvert, avec autant de possibilités. La série des Elder Scrolls est sans doute ce que j’ai vu de plus proche du jeu de rôle dans un jeu vidéo. Les possibilités sont ouvertes, et on peut amener son personnage à faire tout plein de choses idfférentes, y compris s’en foutre complètement de la quête principale. Je me souviens de cette époque où j’explorais un territoire immense, avec des PNJs par paquets, des quêtes par tonnes et un nombre purement incroyables de donjons générés aléatoirement pour aller faire mumuse et tataner du monstre en ramassant trésors et points d’expérience. Avec des livres et des parchemins racontant plein de trucs sur le monde et lui donnant une profondeur jamais vue. Un système en vue à la première personne, avec des compétences évoluant selon celles que l’on utilise et/ou entraîne (et non de manière artificielle par simple passage de niveau). La possibilité de personnaliser son personnage à l’envie. Que du bonheur! Avec le recul, dieu que c’était moche mais pour l’époque c’était en plus très beau.
A noter donc que j’avais zappé la sortie de Arena, que je n’ai jamais testé. Le premier jeu des Elder Scrolls, datant de 1994, qui a posé les fondements de la série. Dommage.
C’est en 2002 seulement que j’ai remis les pieds sur Tamriel, cette fois pour explorer l’île des Elfes Noirs, à savoir la région de Vvardenfell dans le jeu Morrowind. Et là, waouw. Bon ben d’abord ce fut une claque visuelle. A l’époque mon PC ne me permettait pas de tout afficher mais il était déjà superbe (je viens de le réinstaller pour mon fils, et j’ai tout poussé au max, ben il reste sympa, même s’il pique un peu les yeux par endroits). Mais surtout, quel jeu! Certes la zone visitable était nettement plus petite que dans Daggerfall. Tout en restant énorme. Sauf que là tout est fait « à la main ». Chaque lieu est conçu à part. Chaque donjon est assemblé petit à petit. Chaque PNJ est créé individuellement avec ses motivations et ses connaissances. Un travail énorme pour rendre cette île des milliers de fois plus riche et plus vivante que la zone de jeu de Daggerfall. On y trouve une quête principale solide et tordue. Mais aussi des milliers de quêtes annexes aux répercussions intéressantes. Des choix d’orientation à faire. Des situations de conflit très intéressantes. Le tout est toujours encadré par des milliers de lignes de rumeurs, d’histoires, de bouquins et de parchemins ne consistant qu’à donner de l’épaisseur au monde. Au point que l’on peut en oublier cette quête principale et passer son temps à explorer en se fixant (ou pas) des buts personnels, juste pour s’amuser. Et j’en ai passé des heures à me promener sur cette île! Sans oublier le terrible Construction Set fourni permettant à tout un chacun de développer des modes, rajouter des lieux, objets, personnes, quêtes (même importer des modèles 3D construits dans un programme adapté pour en faire de nouveaux éléments de jeu) ; et là encore j’y ai passé du temps! Je me souviens de ma tentative de construire une nouvelle guilde, les pirates, avec leur île comme port d’attache, des quêtes, etc. (eh, je découvre que le site existe toujours, terrible). Ah oui, j’oubliais aussi que l’on peut faire joujou à enchanter des objets, créer des potions ou des sorts, etc. On peut pickpocketter les gens. On peut tenter de les amadouer ou de les séduire ou de les intimider. On peut commence rà se la jouer GTA et tuer tout ce qui se passe en se mettant à dos les forces de l’ordre. Et puis il y a les extensions aussi, dont la superbe Tribunal qui ajoute pas mal d’heures de jeu. Que du bonheur, un de mes meilleurs souvenirs de jeux vidéo!!!
En 2006, j’ai zappé Oblivion. Un oubli? manque de temps? Un PC pas à la hauteur? Je ne sais plus. Dommage, je le regrette…
Mais là… Là, impossible de rater la sortie de Skyrim qui s’annonce comme un truc démentiel à nouveau. Alors je ne vais vous donner que quelques bribes après mes premiers essais fort courts. Mais je ne peux pas m’empêcher de partager mon bonheur à la découverte de ce nouveau Elder Scrolls. Une franchise qui me plaît décidément bien et ne m’a jamais déçu. Alors Skyrim reprend les bases des autres en améliorant encore. techniquement il est monstrueux. Mon PC à la ramasse ne le fait tourner qu’en basse qualité, mais c’est déjà vraiment agréable et beau. On y ajoute a musique toujours aussi bien foutue et voilà, c’est déjà un bel emballage. Mais le fond? Et bien à première vue on est à la hauteur de Morrowind. Cette fois on va faire mumuse sur Skyrim, l’île des Nords (à noter que chacun des jeux nous fait visiter des endroits différents). Là on se trouve mêlé à une histoire qui promet d’être assez tordue et remplie de coups fourrés. On voit venir les intrigues politiques et les moments épiques. Les lieux sont toujours fournis en libres et parchemins donnant une profondeur étonnante à l’univers, avec en plus les rumeurs et histoires racontées par les gens autour. La personnalisation du personnage est toujours une priorité, avec encore plus de possibilité par le choix de feats particuliers dans les compétences à chaque montée de niveau. On peut toujours créer des objets enchantés et des potions (mais pas des sorts, semble-t-il). On peut se promener pendant des heures dans des décors magnifiques ou explorer des donjons remplis de dangers (pas que la nature n’ait pas son lot de dangers aussi). On peut s’entraîner, trouver des compagnons. On peut faire des choix qui auront des conséquences sur nos relations avec les autres. Bref, Skyrim nous offre tout ce qui faisait le bonheur des jeux précédents dans un emballage moderne et magnifique (rhaaa, les attaques des dragons, quelle claque). Alors voilà, maintenant vous savez à quoi vous en tenir, ce jeu semble être une tuerie!