Et bien ça faisait longtemps que j’avais pas binge-watché une série comme ça. Dévorée, cette première saison de Mr Robot. Il faut dire que la série est super bien foutue, qu’elle a un dosage de suspens et de révélations assez extraordinaire pour garder le spectateur. Difficile de parler de l’intrigue sans trop en révéler, mais en quelques mots… Elliot est ingénieur en sécurité informatique dans une boîte qui assure justement la sécurité informatique d’autres entreprises, un prestataire externe quoi. Dans ce monde un tout petit peu décalé du monde mais quasiment pas, il y a la gigantesque E-Corp (très vite appelée Evil Corp) qui a la main mise sur tous les domaines de l’industrie. Et la société où bosse Elliot travaille entre autres pour E-Corp. Bien entendu, notre héros est super doué, très geek, pas doué pour les relations humaines et sociales, et même un peu junkie ; mais sans être un cliché non plus. Lorsqu’il est contacté par un groupe de hackers pour se glisser dans le réseau d’E-Corp et en profiter pour créer la plus grande révolution de l’histoire, Elliot se retrouve engagé sur un chemin dangereux. Et on va s’arrêter là. Mais ce qui peut sembler un scénario classique, voire facile, va vite se révéler nettement plus touffu et complexe qu’il n’en avait l’air. Des révélations, des zones d’ombre, des délires de scénaristes, tout y est pour créer une histoire ultra prenante (ce qui explique le binge watching de la série que je n’ai pas pu lâcher avant la fin, surtout avec un final comme celui de l’épisode 7). Pour une série basée sur la paranoïa, le conspirationnisme, le suspens et les fausses pistes, je pense qu’il est bon de ne pas en dire plus au cas où vous ne l’auriez pas vue (et si c’est le cas, jetez-vous dessus).
En 10 épisodes fort bien rythmés, Mr Robot nous entraîne dans un véritable nœud machiavélique, dans une machination, une conspiration complexe aux multiples acteurs, dont certains ont plusieurs facettes. Les personnages ne sont pas blancs ou noirs mais tout en nuances de gris, et la plupart ont quand même un sacré grain dans les rouages de leur cerveau. Du coup ils sont tous intéressants et on a envie d’en apprendre davantage à leur sujet. Bien entendu Elliot se taillera la part du lion dans ce cadre de révélations vu qu’il est le héros et que tout tourne autour de lui, avec des moments assez explosifs. Bref, on a là une série avec un scénario de qualité et une excellente écriture. En plus, et c’est loin d’être négligeable, il s’agit sans hésiter de l’une des séries les plus crédibles concernant l’informatique et le hacking (pas du 100%, il y a quand même des moments un peu gros). Franchement on y croit. Et heureusement parce que le hacking est un peu au cœur de la série. Tant mieux donc.
Rajoutons encore une réalisation soignée, avec de très beaux plans. Une musique grandiose alternant entre électro et classique. Des acteurs qui se donnent à fond ; on notera la présence du toujours charismatique Christian Slater, avec à ses côtés les très bons Rami Malek (oui oui le pharaon de La nuit au musée, ici dans un rôle nettement plus tortueux et torturé), Carly Chaikin (un rôle de déjantée assez incroyable), Portia Doubleday (so lovely), Martin Wallström (mais quel grand malade), Michael Gill, ou encore Frances Shaw. Une bien belle réussite autant sur la forme que sur le fond donc.
Mr Robot, une série qu’elle est bien (et qui en plus réconcilie avec l’informatique vu par les séries/films), franchement prenante et super tendue. J’ai adoré et je recommande.