Ender’s Game

endersGame_DVD_posterAprès avoir lu et franchement apprécié le très bon livre, je suis passé au film. Et il est très bon lui aussi. Bon, comme souvent dans le passage d’un média à l’autre, il faut faire des concessions. Et ici comme souvent c’est la profondeur des thèmes traités qui en pâtit. On se concentre sur l’histoire d’Ender seul, qui a toujours été bien entendu le pivot, le centre du bouquin. Mais dans ce dernier on donnait aussi une grande place aux agissements de sa fratrie, qui faisaient arriver le tout à une conclusion bien particulière ; toute cette partie sur l’influence, les jeux de pouvoir et de suggestion, c’est un pan qui est passé à la trappe. Pour ne garder que le cœur du livre, à savoir le parcours d’Ender et les jeux de manipulation autour de lui, pour arriver à cette conclusion dramatique. Au passage, notons que l’auteur du bouquin figure dans la liste des producteurs du film, du coup je pense que cela a aidé à garder l’esprit.

Réalisé par Gavin Hood (à qui on devait le décevant X-Men Origins : Wolverine), le film met en place une débauche d’effets visuels fort bien réussis pour poser cette ambiance de science-fiction. Les salles d’entraînement en gravité zéro, les simulateurs, et en particulier les dernières batailles, sont particulièrement bien rendus. Ca en jette. Vraiment. Presque un peu de regret de ne pas avoir vu ça sur grand écran. On va juste retenir que les images du jeu vidéo piquent quand même un peu les yeux par moments. Au niveau des acteurs, on retrouve le saisissant Asa Butterfield (génial Hugo Cabret) dans le rôle principal, dans ce corps d’enfant à l’esprit adulte, avec ce visage où passe une palette d’émotions très vaste. Ce petit a un sacré potentiel. A ses côtés, on retrouve des représentants de la vieille garde comme le toujours sympathique Harrison Ford et le (presque) toujours très bon Ben Kingsley, acteurs que l’on ne présente plus. Moins connue mais expérimentée elle aussi, citons la prestation de Viola Davis. Mais l’histoire d’Ender est aussi pleine d’enfants/ados, et là aussi nous trouvons de bons éléments, comme la ravissante Abigail Breslin (des très bons Little Miss Sunshine et Zombieland bien entendu) mais aussi Hailee Steinfeld, et une jolie brochette qui suit.

Un très bon moment de SF donc. Sans être à la hauteur du bouquin, manquant de certains de ses enjeux, le film reste au-dessus de bien des productions de blockbusters de SF

Revue de web – 05E16

revue_de_web-2016Politique

Toujours la quadrature du cercle sur la fameuse initiative contre l’immigration.

Une initiative bienvenue sur la transparence du financement des partis.

Pas encore cette fois que nos politiques amèneront le congé paternité.

Société

Ne serait-il pas temps de défendre un peu les lanceurs d’alerte qui signalenet fraudes et arnaques à grande échelle, rendant ainsi service au bien commun? Continuer la lecture de Revue de web – 05E16

Eden Lake

edenlakeUn coin de campagne perdu et idyllique, un beau couple qui s’y installe pour un week-end en amoureux, une bande de gens pas très civilisés qui s’en prennent à nos amoureux, et le tout qui dégénère quelque peu vers une violence crue. Un setting assez classique des slashers, je vous l’accorde. Mais posez le lieu au fin fond de l’Angleterre avec les habitudes et surtout l’accent du coin, et déjà ça change un peu. Mettez un couple non pas de jeunes ados mais plutôt de bons trentenaires établis. Transformez les habituels vieux fous rednecks en bande d’ados locale qui fout la merde. Et vous obtenez un film qui a son cachet et sait se démarquer dans la palanquée de slashers classiques. La femme du couple est maîtresse d’école, elle tente d’avoir les meilleurs rapports possibles avec ces enfants, soigne l’éducation qu’elle donne, et sa confrontation avec une bande de sales jeunes complètement à l’ouest à qui personne ne peut/veut/ose rien dire, ça va la secouer quelque peu. Cet élément de fond, ajouté au reportage radio sur les jeunes d’aujourd’hui et leur violence, donne un fond assez intéressant au film. Si l’on rajoute le fait que le réalisateur maîtrise bien son truc, on obtient au final un film de qualité. Prenant, haletant, tendu, violent, dur, et bien foutu. Avec un final agréable qui prend une tournure assez folle. Continuer la lecture de Eden Lake