The House of 1000 Corpses & The Devil’s Rejects

Je me suis enfilé l’autre jour ces deux films de Rob Zombie, l’un étant la suite de l’autre. Deux films de slasher, violents, gores, dérangeants, aux aspects glauques et malsains par moments. La Maison des 1’000 morts date de 2003 et nous emmène en 1977 avec deux couples de jeunes gens qui voyagent dans le Texas profond ; par curiosité (malsaine), ils sont sur la piste d’une légende locale, le terrible et monstrueux Doctor Satan, tueur en série et psychopathe de son état. Arrivés dans la ferme d’une famille un peu bizarre, ils vont bien entendu passer un sale quart d’heure. En 2005, la suite arrive et nous permet de voir que les exactions de la famille sont enfin connues, ses membres étant alors traqués à travers le Texas sous une tension haletante, alors qu’ils laissent derrière eux une trainée de cadavres.

Dans le premier film, on retrouve des références/hommages à des grands classiques. Comment ne pas ressentir l’hommage à Massacre à la Tronçonneuse bien entendu? Mais aussi à d’autres films genre La colline a des yeux? Sans compter les références aux tueurs en série bien réels (ceux cités dans le tour du Capitaine Spaulding, mais aussi la famille Manson). Situé dans les années 70, le film est une ode à l’horreur cinématographique de cette époque. On y trouve aussi de nombreux plans complètement bizarres, tournés de manière différente, plus crue, des inserts polarisés, avec des filtres colorés, etc. Le tout forme un assemblage assez dérangeant, d’autant que les pratiques présentées vont assez loin. Rob Zombie n’est pas reconnu pour faire les choses à moitié. Et même si le film est nettement plus accessible que son Lords of Salem, il n’en reste pas moins très particulier. L’horreur est en tout cas très forte, aussi bien graphique et physique que psychologique. Quelques jumps sacre viennent soutenir le truc mais le réalisateur n’use pas plus qu’il ne faut de ce truc et préfère instiller une ambiance malsaine et sombre, un truc pesant global. J’ai trouvé dommage les éléments à tendance surnaturelle du dernier acte, qui cassent un peu le côté trop affreux car humain de cette famille, mais bon les visuels que l’on trouve dans cette dernière partie du film sont suffisamment forts pour que ça en vaille la peine. C’est peut-être dû au fait qu’il s’agit là du 1er film du Monsieur, et on peut du coup sentir une volonté de caser trop d’éléments qu’il aurait pu diluer sur divers longs-métrages. Mais le résultat reste très intéressant, et le réalisateur sera quand même retenu pour s’attaquer au remake de Halloween, ce qui n’est pas rien.

Le deuxième film fait complètement fi de ces éléments en trop du premier, et le surnaturel disparaît complètement pour se concentrer sur la famille de tarés mise en lumière et poursuivie par la police. En particulier par un sheriff qui en fait une affaire personnelle, et qui va côtoyer le mal d’un peu trop près. Ici on est plus dans le road movie slasher, limite torture porn par moments. C’est toujours aussi gore et morbide, mais on sort de l’atmosphère glauque de la maison pour s’ouvrir à de plus grands horizons. C’est certes une suite mais l’ambiance est très différente. On sent un film mieux maîtrisé d’ailleurs aussi.

Au casting on a l’impressionnant Sid Haig (Bone Tomahawk, Lords of Salem, …), le terrifiant Bill Moseley (au générique d’une longue liste de films sanglants) avec un look incroyable, Sheri Moon Zombie bien sûr toujours aussi sexy et provocante, Walton Goggins (American Ultra, Sons of Anarchy, Predators, …), Harrison Young, l’hallucinant Dennis Fimple, William Forsythe vraiment en forme, Danny Trejo (Machete,…).

Rob Zombie nous a donc là pondu deux films très violents, montrant du sadisme, de la torture, du cannibalisme, de la sexualité tordue, du gore, le tout dans des ambiances malsaines. On sent le fan du genre qui veut rendre hommage, parfois un peu maladroitement. Mais le résultat final est très bon (pour peu que l’on aime le genre bien entendu). Pas exempts de défauts bien entendu (surtout le premier), ces deux films forment un joli duo…

 

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