Bon OK là clairement c’est ce titre écrit en très gros caractères sur la couverture qui m’a attiré, ça avait l’air bien barré. La quatrième de couv avec son ambiance de fantasy urbaine a bien aidé le mouvement d’achat. Et la bio de l’auteur, rien de moins que le chanteur/parolier de Ludwig von 88, a fini d’enfoncer le clou. Hop dans la besace donc. Et la lecture a été tellement agréable que les autres bouquins du monsieur figurent d’ores et déjà sur ma wishlist (avec des titres aussi bons que « Le club des punks contre l’apocalypse zombie » ou « Celle qui n’avait pas peur de Cthulhu », ça fait envie).
Dans ce roman suit les pas d’un détective privé qui va se faire engager sur un boulot un peu bizarre par une fille au comportement très étrange. Le titre et le résumé étant assez clairs là-dessus, on sait que notre héros va se retrouver embarqué dans un truc plein de surnaturel, et on se doute très vite que la cliente est une fée. On va donc plonger en pleine fantasy urbaine contemporaine avec un monde magique parallèle au nôtre et qui le rencontre à certaines occasions. Le tout dans une quête pour sauver l’avenir du monde des fées, pleine de tromperies, de mensonges, d’action, de retournements de situations et de pistes à étudier. Épaulé par son ami détective de la police et par deux autres membres des forces de l’ordre (le gros bourrin et le super intello), le détective va se retrouver confronté à des trucs qui vont mettre à l’épreuve en premier lieu sa perception de la réalité, puis ses différents talents d’enquêteur. Le tout dans une ambiance déjantée avec des personnages hauts en couleurs.
Karim Berrouka nous propose une écriture directe, pleine de bons mots, franche et de qualité. Les personnages sont bien trempés et n’ont pas leur langue dans la poche. Quand dans les premières phrases je suis tombé sur « ça a autant de valeur qu’un autographe de Justin Bieber au Hellfest », j’ai craqué. Et même si le bouquin regorge de tournures pleines de verve et d’humour dans ce goût-là, cela n’enlève rien à la qualité du texte. Il sait changer de ton selon les personnages (une pensée pour Premier de la Classe). Le livre suit un bon rythme en alternant phases d’enquête/déduction et phases d’action/baston. Il y a un ou deux moments de flou quand même avec des explications sorties du chapeau qui font un peu TGCM (« Ta gueule c’est magique »). J’ai eu quelque fois l’impression de voir les héros subir un peu trop les événements mais au final ils reprennent vite la main en trouvant des subterfuges pour agir sur le monde magique aussi.
Un bouquin fort sympathique donc, qui m’a fait passer un bon moment et qui pose une excellente ambiance. Je conseille fortement.
Une réflexion sur « Fées, weed et guillotines »