Voici un film d’animation japonais qui nous présente une fable magnifique, une très belle histoire poignante sur l’acceptation de la différence, l’amour, les enfants qui grandissent, la nature. On y découvre Hana, une jeune étudiante qui suit assidument ses cours. Elle va rencontrer un jeune homme qui vient aussi aux cours, un garçon solitaire et mystérieux qui reste à distance. Tous deux vont tomber amoureux l’un de l’autre, et le garçon finira par révéler son secret à Hana : il est mi-homme mi-loup et peut se transformer en animal. Les loups étant pourchassés, en voie d’extinction, il se cache, dissimule sa vraie nature. Hana va rester auprès de lui, et ensemble ils auront deux enfants, Ame et Yuki. A la mort accidentelle du père, la famille partira de la grande ville pour aller s’établir dans un coin de nature encore sauvage, là où les enfants pourront laisser leur nature s’exprimer. Car eux aussi sont à moitié loups, et ils peuvent prendre cette forme à volonté, y compris de manière incontrôlée aussi. Afin d’éviter les problèmes Hana préfère donc vivre loin de la ville. Elle va construire là-bas une vie paisible avec ses enfants, confrontée aux dures réalités de la campagne. Elle apprendra à connaître les gens du coin. De leur côté, les enfants vont grandir. Et le film les suit sur une dizaine d’années, de quoi permettre à leur partie « loup » de devenir adulte. Ils vont devoir choisir leur voie, choisir laquelle de leurs deux natures ils souhaitent suivre. Et ce choix ne sera pas facile.
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Les Nouveaux Sauvages
J’avais entendu parler par différentes voies de ce film argentino-espagnol de 2014 produit par Almodovar, et j’ai récemment eu l’occasion de le voir. En tournant autour du stress, de la dépression, et amenant à des pétages de plombs d’anthologie, le film aligne six sketchs qui sont à la fois délirants et jubilatoires au niveau du défoulement. On a les passagers d’un avion qui se découvrent un étrange lien commun. Un petit resto perdu qui accueille un mec insupportable. Un duel de conducteurs aux tempéraments sanguins. La descente aux enfers d’un démineur. Une famille unie autour de l’acte répréhensible de l’un des leurs. Un mariage qui vire au cauchemar intégral. Difficile d’en dire plus sans spoiler ces histoires qui méritent d’être découvertes. En effet, c’est à chaque fois le choc, le retournement de situation, la rapide gradation des actes, le délire du pétage de durite complet, qui va marquer le film. Et c’est assez jouissif à chaque fois. On a un fil conducteur entre les sketches, et pourtant chacun a sa propre ambiance, son style, son déclencheur, chacun est marqué de son individualité.
On enchaîne les rires et les « nan ils ont pas osé » ou les « ah ouais carrément quand même ». Et on prend un certain plaisir à se demander ce que le sketch suivant va nous révéler. Le tout bouscule bien des travers de notre société. On retrouve quasiment à chaque fois un truc qui va nous toucher. Le spectateur est concerné. On retrouve des éléments qui transcendent les frontières. Même si le film est marqué par son implantation sud-américaine, il y a de nombreux éléments qui touchent juste. Franchement j’ai pris un sacré plaisir à regarder ce film… En plus les acteurs sont vraiment bons, et rendent très bien des personnages qui virent complètement, qui deviennent fous, enragés,… Un gros délire jouissif qui pousse dans ses retranchements une société axée sur le stress, la méritocratie, les apparences et les attentes des autres.
The Revenant
Waouw. Sorti du cinéma avec des myriades d’images qui me trottent encore en tête après cet immense spectacle qu’est The Revenant. Inspiré d’un roman lui-même basé plus ou moins sur l’incroyable aventure d’un trappeur américain, le film nous montre Hugh Glass. cet homme vit dans le grand nord américain, il y a épousé une indienne avec laquelle il a eu un fils. Il voyage en tant que guide avec ce dernier. Engagé par des militaires américains, il fait partie d’une expédition qui tourne mal suite à une rencontre avec des natifs un peu agressifs. Glass se fait ensuite attaquer par un ours. Dans son état, il est laissé pour mort en pleine nature. Mais il n’en est rien, Glass se relève et décide de parcourir l’énorme distance le séparant du camp américain le plus proche, malgré la météo, les bestioles, la nature hostile, les indiens plus ou moins antipathiques, les autres trappeurs pas toujours amicaux, etc. Un périple impressionnant, qui va l’amener à se venger de ceux qui l’ont abandonné. Un terrible voyage au plus profond de la volonté humaine, des pulsions qui guident, de l’instinct, un aller-retour entre ici et la mort, le tout dans des paysages sublimes, pour un film dur, violent, brut et sans concessions. Continuer la lecture de The Revenant
Zootopie
Voilà donc le Disney nouveau, sous la forme d’un film d’animation fort sympathique et pas dégoulinant de chansons mièvres. Produit entre autres par Môssieur John Lasseter himself, il est réalisé par Byron Howard (Volt, Raiponce), Rich Moore (Les Mondes de Ralph, Futurama, les Simpsons), et Jared Bush. Du beau monde donc pour nous compter cette histoire assez typique des films de buddy movies sur fond d’enquête policière. Et aussi en version animaux anthropomorphes, oui on est dans un monde où ce sont des animaux qui régissent tout, mais sur deux pattes comme nous, « civilisés », habillés et tout. On y suit Judy Hopps, petite lapine trop mignonne qui veut devenir flic, ce qui a tendance à faire rire tout le monde. La persévérance payant, elle devient le premier lapin flic et se voit affectée à la police de la grande ville Zootopie où se côtoient des centaines d’espèces animales dans des écosystèmes divers. Bien entendu, elle est la risée de ses collègues, et elle est mise au stationnement. Et bien entendu, elle va tomber par hasard sur une terrible machination, un complot ourdi depuis les hautes sphères du pouvoir, lié à une enquête que le reste des policiers tente de résoudre depuis un moment déjà, mais sans succès. Elle va se retrouver là-dedans via Nick Wilde, renard malin et fourbe, manipulateur et escroc, mais avec un bon fond. Les deux personnages bien opposés vont donc travailler de concert (avec plus ou moins de bonne volonté) pour démêler ces fils. Continuer la lecture de Zootopie