Archives par mot-clé : démocratie

La Suisse et le contrôle du web – courrier des lecteurs

Hier le quotidien 24 Heures publiait un courrier des lecteurs rédigé par ma collègue candidate au Conseil National Irina Krier et moi-même. Au vu de la longueur admise pour ces courriers des lecteurs, il s’agissait d’une version résumée et coupée. Je me permets de vous mettre ici la version complète que nous aurions aimé voir publiée…

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Intentions de vote pour le 4 septembre 2011

Et voilà, sous peu les électrices et électeurs vaudois(e)s vont recevoir dans leurs boîtes aux lettres le matériel de vote pour une nouvelle série de sujets. Dont certains qui me tiennent particulièrement à cœur. J’ai déjà mon idée de faite sur ces sujets et je pense qu’ils méritent d’être discutés afin de s’en faire une bonne opinion. Donc en ce mois de septembre nous parlerons d’étrangers, d’école et de système électoral. Trois enjeux variés mais qui devraient, je l’espère, attirer l’attention. Je me permets de donner ici mon opinion…

 

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La Suisse veut copier Hadopi

Le moi passé, 41 pays dont la Suisse approuvaient le rapport du Rapporteur Spécial de l’ONU sur la protection de la liberté d’expression sur Internet. Ce document s’opposait entre autres à la coupure d’accès à internet, mais aussi à la censure arbitraire et à la surveillance généralisée. Ces 41 pays ont signé un discours d’approbation avec entre autre l’élément suivant : « En outre, les gouvernements ne devraient pas imposer de norme plus restrictive pour les intermédiaires que dans le cas des médias traditionnels eu égard à la liberté d’expression, ou rendre les intermédiaires responsables du contenu qu’ils transmettent ou diffusent ». Que c’est beau et bien dit. Bien entendu, la France, pays d’Hadopi et Loppsi, ne figure pas au nombre des signataires. Du coup on pouvait se dire que la liberté d’information sur internet avait encore de beaux jours devant elle dans notre chère Hélvétie.
Or que lis-je aujourd’hui dans un article de journal?

Simonetta Sommaruga souhaite durcir  la surveillance sur internet. S’il en va selon les souhaits de la ministre de la Justice, la police du net aura les coudées totalement franches. Elle souhaite modifier l’Ordonnance sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (OSCPT). A l’avenir, les fournisseurs d’accès à internet et les opérateurs téléphoniques devront non seulement écouter les téléphones, intercepter les mails et vérifier les adresses internet, mais aussi être techniquement capables de suivre en temps réel  le trafic d’une personne soupçonnée – qu’il s’agisse de la participation à un chat, d’une recherche Google ou du visionnement d’une vidéo sur Youtube.

Ouch! Comme pour Hadopi, on va donc dorénavant forcer les opérateurs à jouer la police du net. Oui, les opérateurs, les fameux intermédiaires dont on parlait plus haut et qui ne doivent pas devenir responsables des contenus qu’ils font transiter. Ceci ne doit pas arriver. Le hic c’est que cette modification se fait au-travers d’une ordonnance, un truc qui peut donc être changé assez facilement et ne nécessite pas de grands débats parlementaires. Inacceptable!

Bon, voilà pour ce petit billet rapide sur le sujet. Je vais sûrement approfondir la chose, mais c’était le coup de gueule à la lecture de l’article.

 

photo par Eksyt, sur Flickr, licence Creative Commons

Initiative sur la transparence en politique…

Tout comme le copain Alias, je dois dire que c’est difficile à exprimer, mais… oui, pour une fois je suis d’accord avec Oskar Freysinger. Ben oui parce qu’il soutient l’initiative populaire fédérale « Pour la publication des revenus de la classe politique (initiative sur la transparence) ». Genre il va neiger aujourd’hui du coup. Mais je suis pas du genre à être contre une bonne idée sous le prétexte qu’elle est défendue par un adversaire politique. Il faut dire qu’il y a peu, je me posais justement la question d’où vient l’argent de la politique en Suisse? Il faut dire que l’on a un système bien opaque, à l’image de notre sacro-saint secret bancaire. Les questions d’argent en Suisse restent tabous. Dans mon précédent billet donc j’avais relevé déjà que la commission des institutions politiques du Conseil des États  avait déposé une motion demandant que les électeurs puissent savoir qui finance les campagnes précédant des votations fédérales. C’était déjà un premier point, reste à voir quel suivi lui sera donné.

Aujourd’hui c’est un deuxième pan qui est attaqué, celui des revenus des élus, et donc de leurs intérêts. Il s’agirait donc pour eux de révéler tous leurs revenus accessoires découlant de leurs mandats électoraux, types conseils d’administration. Je ne peux qu’approuver cette demande qui n’est soutenue par aucun grand parti (seuls les jeunes Verts dont je suis trop vieux pour faire partie et le Parti Pirate sont pour). Bien sûr elle ne va pas assez loin, et ce n’est qu’un premier pas. Mais c’est déjà un grand pas, et c’est une très bonne idée. Comme si j’avais pas déjà assez d’initiatives à faire signer moi, tiens…

Alors après, il faudra s’attaquer sérieusement aussi au financement des partis, et y mettre une transparence. Mais là, maintenant, aujourd’hui, saluons déjà cette volonté de faire un pas dans le bon sens.