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Catacombes

catacombes-afficheAh, les catacombes de Paris, quelle source d’inspiration qui semble être du pain béni pour tout scénariste/réalisateur/amateur de films à se faire peur. Entre les lieux et les légendes urbaines qui tournent autour, il y aurait de quoi faire de bien bonnes choses à mon avis. Du coup je me réjouissais de voir ce Catacombes, film de 2014, qui justement tentait l’expérience en ayant reçu l’autorisation très rare de tourner directement dans les catacombes. Et bien… comment dire… je me suis infligé ce métrage et je peux vous dire que vous pouvez passer à côté. En gros on a ici la preuve que trop de Blair Witch tue le Blair Witch. Faire passer un budget minime avec l’artifice du found footage, c’est vu et revu certes, mais bien des gens s’en sortent des milliards de fois mieux que les frères Dowdle (réunis au scénario, et l’un d’eux prenant la réalisation). Une jeune et belle et intelligente et sportive et talentueuse archéologue est depuis des années sur la piste de la pierre philosophale des alchimistes, pour donner suite aux recherches de son père. Epaulée par son ami qui rêverait d’être ailleurs que dans la friend zone, et qui maîtrise des langues anciennes indispensables ; suivie par un black (représentation des minorités ethniques, toussa) qui fait on ne sait pourquoi un reportage sur sa quête ; aidée et guidée par un groupe de jeunes gens beaux, cools, rebelles et sportifs qui connaissent les catacombes. Et hop c’est parti. On sent bien que ça va merder. Et ça merde. D’une simple excursion censée être un chouilla tendue, le film va virer au surnaturel inexplicable et inexpliqué, avec des petits bouts de folie et pétages de plomb, avant un final qui est plus un soulagement qu’autre chose…

Le film accumule pas mal de mauvais choix. On a tout d’abord des clichés énormes, à commencer par le personnage de l’héroïne, notre fameuse archéologue qui sait tout faire (le déploiement de sa biographie est impressionnant) ; même Indiana Jones fait pâle figure à côté, et pourtant lui il est dans une ambiance pulp qui justifie cela, pas dans le survival que l’on a ici. Ensuite le film qui se veut flippant ne réussit pas à faire frissonner une seule seconde. Allez, soyons gentils, on va accorder une ou deux scènes vaguement tendues, mais c’est tout. Les jump scares se voient venir comme un troupeau de mammouths en rut. Et comme les effets spéciaux sont vraiment faits avec deux bouts de ficelle et un chewing gum, mais sans le talent d’autres qui ont tenté le coup, et bien ce n’est guère prenant, pas immersif pour un sou. Surtout que les personnages n’ont rien de très charismatique et que l’on ne s’identifie jamais vraiment. Et puis le scénario ; j’aime bien les films qui ne me donnent pas toutes les réponses de suite, qui font réfléchir, mais là ça part tellement en sucette qu’il n’y a rien à comprendre ; aucune explication sur le pourquoi du comment au final.

Dommage pour les catacombes de Paris.

It Follows

IT-Follows-iTunes-PosterSi vous suivez un tantinet ce blog, vous aurez constaté que je suis assez porté sur les films qui font sursauter/flipper/transpirer/trembler, et que j’en ai vu passer du très bon comme du très mauvais. Normal quoi. Mais c’est vrai qu’à force de plonger dans un domaine, on devient difficile.Finalement, les films de flippe actuellement c’est un peu les mêmes recettes avec des jump-scares qu’on voit venir à des kilomètres, et sans grande créativité. Alors quand plusieurs magazines et sites parlent d’un film de 2014 comme ayant apporté son lot de fraîcheur sur le marché du genre et qu’il s’agit d’une petite pépite, je ne pouvais que suivre ces injonctions. Et j’ai donc regardé It Follows. Et bien je dois dire que ça faisait un petit moment que je n’avais pas été aussi collé à mon siège et autant mal à l’aise devant un film d’horreur.

La scène d’ouverture nous met directement dans une ambiance sombre, malsaine, tendue, et qui pose bien le décor. Le film va nous amener à suivre Jay, ses sœurs et amis, quand la jeune femme se retrouve victime d’une malédiction qui lui a été transmise parce que le porteur précédent souhaitait s’en débarrasser histoire d’éviter de mourir (on peut le comprendre). Il y a un petit effet Ring là-dedans, puisque à partir de l’événement déclencheur, les victimes sont inlassablement poursuivies par un esprit implacable qui semble n’avoir comme seul but que de massacrer sa cible, et qui peut prendre la forme de n’importe qui en fait. Bien évidemment Jay tentera de remonter aux sources, de comprendre d’où cela vient, puis de se débarrasser de la terrible malédiction. Le tout avec plus ou moins de succès. Continuer la lecture de It Follows

Helix – saison 02

sans-titreHélix, la série à qui on devrait décerner le prix de la publicité mensongère… ou le grand prix du « 1/2 saison qui claque sabotée par la suite ». Déjà la première nous avait fait le coup. Et on remet le couvert ici. On est quelques temps après les problèmes en Arctique. L’équipe du CDC menée par Peter Faragut parcourt le monde pour lutter contre des virus divers tandis qu’Alan parcourt le monde pour poser des bombes dans tous les bureaux d’Ilaria qu’il peut trouver. On retrouve l’équipe du CDC qui découvre une nouvelle variante du Narvik sur un bateau, et qui remonte sa piste jusqu’à une île où se déroulent de curieuses choses ; dont la moins curieuse n’est pas l’existence d’une communauté un peu hippie sur les bords menée par un gourou de service. Coincés sur cette île, nos héros vont devoir en percer les mystères tout en évitant la menace des infectés fort peu sympathiques. Suivant en parallèle les pérégrinations de Julia et Alan, le spectateur va petit-à-petit découvrir un complot macabre. Changement de décor donc puisque l’on passe d’une froide base de l’Arctique à une île verdoyante, mais le principe du huis-clos tendu du slip est à nouveau là et ça fait plaisir. L’ambiance prend et ça marche.

Oui mais voilà, on part à nouveau sur autre chose en cours de route, avec du pétage de plomb, du mysticisme surprenant, des réactions de certains personnages pas crédibles du tout, des militaires, une grande corporation et son complot mondial. Bref, comme la première fois, on se fait avoir et on perd le principal intérêt et le gros truc de la série. On a toujours de beaux décors, des maquillages et effets un peu gores fort bien foutus, certains acteurs au taquet, et une ambiance solide au début. Mais non, ça ne croche pas. En fait le train décroche complètement de sa destination première. Il y a même des éléments qui m’ont assez gonflé, genre les errances mystiques de Peter. Ca devient un peu n’importe quoi et c’est bien dommage parce que à nouveau la saison avait débuté sous de très bons auspices.

Constantine – Saison 01

nbc-constantine-poster-d3b7dConstantine fait partie de ces (trop) nombreux héros de comics que je n’ai jamais pris le temps d’aller découvrir sur papier, bien que j’en aie entendu parler en bien. Alors je tente de rattraper mon retard avec cette adaptation télévisuelle qui est fort sympathique. Bon, OK, selon les vrais fans, il y manque toujours quelques chose, et blah blah blah. Mais c’est bien quand même.

Donc ici on suit les aventures de John Constantine, un détective de l’occulte badass aux méthode étranges qui s’occupe de possessions, magie noire, et autres saloperies du genre. Il a tout un éventail de compétences, connaissances et objets magiques pour l’aider, ainsi qu’un tout petit groupe de gens qui croient en lui ; mais bon il a aussi plein de gens qui ne peuvent pas le blairer, et à juste titre. Constantine est un anti-héros. Bon, il est bien charismatique pour passer à la télé, mais il est mal rasé, agressif, parfois même cruel, misanthrope, et en plus il fume et boit ; souvent, et beaucoup. Avec son pote Chaz, chauffeur de taxi qui a plus de vies qu’un chat, et la belle Zed qui a des visions, plus ou moins soutenu par l’ange Manny, Constantine va démêler divers fils d’enquêtes sombres et tordues nous emmenant parfois assez loin dans la noirceur. Le tout sur un fil de ténèbres grandissantes, de forces du Mal augmentant dans les tréfonds et constituant une grosse menace à moyen terme. Les épisodes ne sont pas tous égaux en termes de qualité de l’intrigue mais globalement c’est du bon, avec cette trame générale qui se tisse en fond. L’ambiance est vraiment sympa et la réalisation plutôt bien foutue. J’attends la suite…