Archives par mot-clé : peur

Deliverance

delivranceToujours dans la série « rattrapage sur les classiques pas encore vus », je me suis fait Deliverance l’autre soir, un film de Monsieur John Boorman sorti en 1972 ; et oui, ça nous rajeunit pas tout ça ma p’tite dame. Alors celui qui sortirait 4a maintenant en disant qu’il fait un survival se ferait probablement huer et traiter de petit joueur ; mais faut replacer ce film dans son contexte d’époque ; il a quasiment lancé le survival, il est terriblement violent et très crû pour cette période, extrêmement brutal. C’est devenu dpeuis une référence dans son genre.

Deliverance raconte la virée de quatre potes quarantenaires (aujourd’hui on y enverrait une troupe d’ados dans des miss à gros seins et court vêtues) sur une rivière. Ils veulent la descendre en canoë avant qu’elle ne disparaisse sous les eaux montantes dues à la construction d’un barrage en aval. Nos quatre gaillards vont donc loin en amont dans un village d’autochtones, où l’on rencontre entre autres un gamin difforme qui se révèle un dieu du banjo et qui pose là une scène culte avec un morceau musical magique, le fameux duelling banjos. Après avoir obtenu des gars du coin que ces derniers conduisent leurs voitures plus bas le long de la rivière, nos quatre lascars montent dans leurs deux canoës. Citadins avertis, ils ne sont pas complètement à leur aise, à part l’un d’eux qui se présente comme un habitué des virées en pleine nature. Et le passage de certains rapides ou la recherche de nourriture seront des éléments importants de l’expédition. La rencontre avec d’autres autochtones plus loin se révèlera nettement plus traumatisante avec la fameuse scène du « scream like a pig » qui a énormément perturbé les gens, et qui reste aujourd’hui encore particulièrement violente, animale, dérangeante. Tout va partir en couilles dès ce moment, et la survie des quatre aventuriers sera particulièrement difficile. Ils vont devoir lutter et repousser leurs limites aussi bien physiques que psychologiques ou morales, pour s’en sortir.

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The Woman in Black

Ah, la Hammer, un monument dans la production de films d’épouvante, une boîte qui a marqué les imaginaires de tout plein de monde avec ses films reprenant les plus grands monstres de l’histoire ou des créations maison. Le cinéma de monstres et d’horreur ne serait pas ce qu’il est sans elle. Après une longue période d’hibernation, la Hammer revient gentiment à la vie avec quelques films,dont le plus connu à l’heure actuelle est cette Dame en Noir de 2012 ; un succès mérité pour un film très agréable, mais également dû à l’identité de son acteur principal, Daniel Radcliffe, rien de moins que le petit Harry Potter lui-même, dans un rôle totalement différent.

Fin du XIXème siècle, le jeune clerc de notaire Arthur Kipps doit quitter Londres et son fils (qu’il laisse à une nounou vu que sa femme est décédée) pour rejoindre un petit village afin d’y assurer la succession d’une vielle femme décédée. Celle-ci possédait une grande propriété avec maison et n’a pas de descendant pour régler tout cela facilement. Du coup notre homme devra se plonger dans les documents anciens et découvrir que faire de toutes ces affaires. Peti village, ambiance sordide, brume, maison abandonnée, décès dans des circonstances mystérieuses,… Le décor est vite planté pour nous mettre dans l’ambiance. On sait où on va, reste à voir comment. Et là on ne va pas être déçu.

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Cabin Fever

J’avais été un peu déçu du Hostel de Eli Roth, mais avec tout ce que j’ai lu sur le gars, je voulais lui donner une deuxième chance. Comme j’avais vu aussi pas mal de bonnes choses au sujet de son premier long métrage de 2002, Cabin Fever, j’ai opté pour celui-là, et je ne suis pas déçu. On y retrouve un groupe d’ados qui part quelques jours en vacances dans une cabane paumée au fond des bois. Et là on sent pointer de nombreux éléments très classiques. Mais l’ennemi sera bien plus insidieux puisqu’ils seront victimes d’une sorte de virus particulièrement agressif qui détruit la peau dans un genre bien gore. De là, les relations entre eux vont devenir particulièrement tendues. Le titre fait d’ailleurs référence à une sorte de réaction claustrophobique chez des groupes de gens enfermés en lieu clos et isolés du reste du monde, avec toute l’agressivité que cela peut déclencher. Le suspens est bien rendu, la tension monte de très bonne manière, et cet aspect intangible du mal qui rôde est vraiment un plus. Pour une fois, le survival ne se joue pas contre un ennemi de chair et de sang que l’on peut massacrer. Mettre un virus comme adversaire est vraiment sympa. On est à la fois dans le survival, le film d’infecté, de contagion, ce qui donne un joli souffle à ce film qui part sur une base ultra-traditionnelle (d’ailleurs, il y a clairement l’hommage à Evil Dead là-dedans, impossible à ignorer). Continuer la lecture de Cabin Fever

La colline a des yeux (1977 & 2006)

Dans la série « révisons nos classiques », j’ai choisi l’option La colline a des yeux, de Wes Craven ; et suite à divers commentaires, j’ai été aussi tâter du remake de Alexandre Aja. L’un comme l’autre sont très bons, super efficaces. Bon d’accord faut aimer se faire peur avec du survival malsain et méchant mâtiné de gore. Mais qu’est-ce que c’est bon!

Le film raconte l’histoire d’une famille américaine moyenne qui part en voyage pour l’anniversaire de mariage des parents et décide de rejoindre l Californie en passant par le désert. Après une rencontre avec un pompiste local solitaire, et un passage sur une route bien à l’écart, un accident les oblige à s’arrêter au pied de collines. mais celles-ci ne sont pas si désertiques que cela. Une tribu de dégénérés cruels et cannibales y réside et festoie régulièrement sur les voyageurs de passage. Notre famille va subir les pires horreurs de la part de ces fous furieux.

La petite famille comprend Big bob, le père, flic à l’ancienne plutôt réac et carré ; sa femme Ethel, obéissante ménagère gentille et croyante ; le fils cadet Bobby, sa sœur ado Brenda, et la grande sœur Lynne ; Il y a aussi Doug, le mari de cette dernière, avec leur fille, un bébé ; et puis les deux chiens, Beauty et The Beast. Cette petite bande circule dans une caravane et la voiture qui la tire. Une belle brochette de gens sympathiques, de caractères variés, de personnages typés, confrontés à l’horreur et à des trucs vraiment terribles. Continuer la lecture de La colline a des yeux (1977 & 2006)