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L’Orphelinat

l'oprhelinatEncore un film dont j’avais entendu parler et qui me faisait envie, mais que je n’avais jamais eu l’occasion de voir. C’est un récent Bits de Arte (l’une des meilleures émissions que je connaisse) qui m’a redonné la motivation pour y aller… L’Oprhelinat est un film qualifié d’horreur mais que je mettrais plutôt dans le suspens et la tension que vraiment l’horreur, de 2007, du réalisateur Juan Antonio Bayona et produit par Guillermo Del Toro. On y découvre Laura qui a passé son enfance dans un orphelinat pour enfants aux besoins spécifiques (maladies et invalidités diverses). Adoptée, elle a pu se constituer une vie normale et a trouvé un mari. Ils ont à leur tour adopté un enfant, Simon, et ils ont racheté l’ancien orphelinat de Laura ; le film débute quand ils s’y installent pour y faire un lieu d’accueil d’enfants ayant des besoins particuliers. Simon joue beaucoup avec ses « amis invisibles », en particulier les nouveaux qu’il se fait en arrivant dans cette demeure. Lorsque Simon disparaît, le couple va partir dans une recherche qui les mènera très loin, vers les sombres secrets que dissimule la demeure.

L’Orphelinat est un film très efficace. Il distille une très bonne tension et un suspens croissant. Même si on peut se douter de la direction générale des révélations, celles-ci ont malgré tout leur petit lot de surprises. La demeure pose un décor parfait, et toute la réalisation travaille à cette ambiance angoissante. En plus, le film se permet des incursions très juste dans la psychologie des personnages, en particulier au travers du fil rouge Peter Pan. Et puis il y a ce final tendu et fort émouvant.

Des acteurs convaincants, des décors réussis, une photographie et des cadrages de qualité, un scénario de bonne facture, une bande son au diapason… L’Oprhelinat a tout pour plaire.

Haute Tension

Haute-tension-20110216020539Dans le bain après La Horde, j’ai continué dans le film de genre français avec Haute Tension. Avant de partir aux USA (et de se spécialiser dans le remake de grands succès de l’horreur comme La Colline a des yeux ou Piranhas), Alexandre Aja a fait ses armes en France. Il a même réussi à y travailler ses penchants pour le film d’horreur avec ce slasher en 2003. On y suit Marie et Alex, deux amies qui vont bosser leurs études dans la maison de famille de la deuxième, au cœur de la campagne et loin de tout ; la mère, le père, et le petit frère d’Alex accueillent les deux filles avec chaleur. Mais voilà, pendant la nuit débarque un gros psychopathe pervers qui va gentiment massacrer la famille, ne se rendant pas compte qu’il y a une invitée. Entre le tueur et les deux jeunes filles va s’annoncer une nuit d’angoisse, une véritable descente aux enfers sanglante et violente. L’horreur est au menu.

Bien qu’un peu vieilles par rapport à leur rôles, Cécile de France et Maïwenn forment un joli duo de douceur et de grâce face au terrible bourru et solide Philippe Nahon. Ce trio porte le film avec beaucoup de force, glissant du bonheur vers la tension, l’angoisse, puis l’horreur gore d’un final particulièrement teinté d’hémoglobine. Et puis ce twist scénaristique vraiment bien amené que je n’avais franchement pas vu venir ; d’habitude les retournements de situation sont nettement plus visibles que ça. Ce dernier point nous fait encore plus plonger dans la noirceur de l’âme humaine et constitue vraiment un très bon point dans un film fort bien mené sur toute sa durée.

Un très bon slasher que je vous recommande chaudement.

Old Boy

oldboyJ’avais pas mal entendu parler de ce surprenant film coréen dans divers magazines et je l’avais calé dans ma liste des « à voir ». C’est donc chose faite et je dois dire que je suis vraiment content de l’avoir vu. Old Boy est un film bien barré, surprenant, et très bon. Il nous raconte l’histoire d’un type, soudainement enfermé dans un appart sans contact avec le monde extérieur autre qu’une télévision. Pendant 15 ans. Et sans savoir ni par qui ni comment ni pourquoi. Jusqu’au jour où il sort. Et bien entendu il va chercher à savoir qui est derrière tout ça et à se venger. De là va se dérouler une folle virée en enfer, violente et brutale, pour remonter la piste de son tourmenteur. 15 ans sans contact humain, ça vous change un homme, et notre héros se révèle bien dérangé dans sa tête. Sa perception du monde, des autres et de la morale en a pris un coup, il est devenu monomaniaque. Aidé dans sa quête par une jeune fille, l’ancien prisonnier va devoir surpasser bien des barrières pour dépasser les horreurs liées à toute cette histoire.

Old Boy est un film coréen, donc asiatique, donc avec des éléments qui diffèrent pas mal de ce que nous autres occidentaux avons l’habitude de voir. Continuer la lecture de Old Boy

Prisoners

prisoners-poster_465357_12888Tout frais de 2013, ce thriller du canadien Denis Villeneuve a tout pour devenir un grand film et une référence du genre. On est dans une petite ville de Pennsylvanie et deux familles de voisins/amis se retrouvent pour fêter Thanksgiving. Au cours de la soirée, les deux filles des familles, 6 ans, disparaissent. Très vite, l’enquête de police amène à un premier suspect, mais il sera relâché faute de preuves. De leur côté, les parents font tout pour retrouver leurs enfants aussi, en particulier Keller Dover, un type un peu bourru et sanguin, survivaliste et croyant. Persuadé que le suspect relâché est coupable, il va mener sa propre croisade violente. L’enquête va faire s’enfoncer ces personnages, y compris aussi l’inspecteur Loki en charge du dossier, dans les noirceurs de l’âme humaine. Ce qu’ils vont découvrir derrière toute cette histoire se révèlera bien pire que l’enlèvement de deux fillettes et ils vont mettre à jour des actes horribles.

Filmé de main de maître, Prisoners distille une ambiance incroyable. Sombre, carré, brut, précis, il touche juste et fort. Le thème de base de l’enlèvement d’enfants est déjà en soi très dur, mais le film va plus loin, révélant des penchants ignobles, une noirceur humaine qui s’avère crédible, plausible, nous mettant ainsi face aux plus sombres travers de l’humanité. Dans un climat glacial, l’enquête officielle et la dérive des parents sont traitées en parallèle, et l’on découvre les divers éléments l’un après l’autre. Le tout est suffisamment bien fait pour que l’on puisse se douter de qui est le coupable si l’on fait attention aux divers éléments ; le spectateur peut s’immerger complètement en tentant de résoudre l’enquête avec les protagonistes. Et puis il y a cette fin, après un climax assez violent, qui laisse une dernière question en suspens, et qui fait que l’on peine à quitter son siège, scotché à imaginer les différentes variantes. Continuer la lecture de Prisoners