Quatrième saison des aventures de mon serial killer préféré, j’ai nommé le fameux Dexter Morgan. Cette quatrième saison voit bien entendu un nouveau tueur opérer dans les rues de Miami. Deux en fait. D’un côté, la police court sur les traces de gens qui tuent les touristes pour les piller ; pas bon pour l’image de marque et ils ont donc des pressions pour régler cela au plus vite. En parallèle, Lundy fait son grand retour ; maintenant qu’il est à la retraite, il a pu reprendre la poursuite d’un serial killer auquel ses collègues n’ont jamais cru : Trinity, un homme visiblement bien barré et extrêmement méticuleux qui a à son actif un tableau de chasse absolument sidérant. Jusque là, rien de très extraordinaire…
Alors ajoutons donc que Dexter est donc maintenant un homme marié et père d’un tout petit bébé. Qu’il y a toutes les questions qu’il peut se poser quand à sa descendance et ce qu’il va transmettre à son gamin. Qu’il va devoir emménager chez Rita, ce qui signifie pas mal de choses quand à son hobby de massacre. Que le retour de Lundy va bien entendu remettre en question toute la vie de Debra, alors qu’elle commençait juste à avoir de nouveau une relation saine et normale. Que la même Debra s’intéresse de plus en plus au passé sulfureux de son père, qu’elle avait évité jusque là. Que Trinity va se révéler d’une complexité incroyable et que Dexter aura beaucoup de choses à voir avec lui. Que Cody et Astor grandissent, en particulier cette dernière qui vire ado pénible. Que Laguerta et Angel vont développer une relation toute particulière. Bref, tout plein de choses, mais jamais en foutoir, jamais en merdier, toujours compréhensibles et très bien gérées.
On retrouve des bases communes aux saisons passées… Et en particulier une réalisation irréprochable avec une maîtrise de la montée du suspens incroyable. La tension se construit de manière très graduée. Une progression que l’on commence à connaître quand même avec ces moments où on se dit que les choses vont s’améliorer, et puis non. Les scènes de gros stress alternent avec les scènes plus émotionnelles, celles-ci étant toujours fort bien menées et sans pathos gnan gnan excessif. Le gore le dispute aux introspections. Tout est bien calculé, avec de très gros cliffhangers qui vous titillent à ne pas lâcher la série. Le tout est filmé de manière toujours aussi classe avec de très beaux plans. Et rythmé par une musique toujours autant bien choisie et exploitée.
Les acteurs sont toujours aussi exceptionnels. Hall bien sûr est fabuleux dans son rôle de tueur en série psychoathe sans émotion mais qui en fait découvre les sentiments et prend une profondeur intéressante. Les autres sont toujours autant bien posés aussi, avec un petit plus pour Debra qui est réellement fabuleuse ; son jeu d’émotions est grandiose.
En gros j’ai adoré cette saison. Très forte, poignante, avec beaucoup d’émotions. Le dernier épisode m’a fait presque autant d’effet que l’aveu de Gemma dans Sons of Anarchy, presque les larmes aux yeux. Ce n’est pas tant le final mais plutôt la partie des révélations de Debra qui m’a fait tilté ; bien que le final soit assez solide (même si on pouvait s’y attendre). Tout est très bien construit. Et franchement Trinity est un personnage grandiose, qui apporte beaucoup au développement de Dexter.
Que du bonheur!
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