Archives de catégorie : Ciné

Sherlock Holmes

Et voilà, j’ai vu le Sherlock Holmes nouveau, la cuvée 2009 sous l’égide de Guy Ritchie. Et franchement ça claque sévère, avec un grand coup de tatane dans le mythe et l’imagerie du détective parmi le grand public. J’ai lu que c’était plus un retour aux sources se rapprochant du personnage original, mais j’ai jamais véritablement lu du Doyle (retard que je compte rattraper, d’autant que c’est dispo gratuit en ebook). On a donc un Sherlock modernisé et désencrouté d’une couche de poussière le confinant dans un statut pépère.

Ici on retrouve Holmes et Watson, compagnons de longue date. Pas de perte de temps sur leur rencontre ou la naissance de leur amitié, de toute manière tout le monde dans le public sait un peu de quoi il retourne. Watson se prépare à laisser tomber Holmes pour se marier. Leur dernière enquête les fait coffrer le terrible tueur en série sataniste Lord Blackwood. Une pendaison plus tard, celui-ci ne semble pas aussi mort qu’il le devrait et va s’avérer être un adversaire coriace qui menace la stabilité du royaume.

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Une vie de chat

Petite séance cinéma avec le petiot, avec bottage en touche de tout blockbuster américain. Cette fois, c’était Une vie de chat, une création française de qualité. A ranger dans la même catégorie « hors-normes et décalé » que des films comme Les Triplettes de Belleville, Kerity, La Prophétie des grenouilles ou encore Mia et le Migou (tiens, je vois qu’il y en a dont je ne vous ai toujours pas parlé). Et ici encore, je reprendrais bien les mêmes termes : chaleur, poésie, histoire, profondeur, attachement,…

Dino est un chat, un gros matou très vif au caractère bien trempé et à la double vie. Le jour il vit en toute quiétude chez Zoé, une petite fille dont le père est décédé et qui s’est depuis enfermée dans un mutisme profond ; une mère célibataire, commissaire de police, débordée et dépassée par les événements s’ajoute à ce tableau aux côtés d’une nounou affable. La nuit, Dino sort toujours, et va en secret retrouver Nico, cambrioleur émérite et de haut rang (ce ne serait pas mieux s’il était d’Alexandrie, non) qui accumule les butins prestigieux. La commissaire mère de Zoé enquête sur Costa, ennemi public numéro 1 et criminel redoutable, qui a assassiné son mari (le père de Zoé, si vous suivez) ; elle en fait une affaire personnelle évidemment. Et du coup délègue à son subalterne l’enquête sur les cambriolages. Et bien entendu ces histoires vont s’entrecroiser…

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John Rambo

Rambo, figure emblématique du cinéma d’action, était de retour y’a pas si longtemps (3 ans quand même) pour un quatrième opus, sobrement intitulé John Rambo. Je n’avais pas encore eu le temps de le voir, mais j’ai maintenant réparé cet oubli. Et le choc fut pour le moins brutal ; ça fait pas dans la dentelle.

Pour le rappel, on a vu en 1982 débarquer le taciturne vétéran du Vietnam John Rambo dans une paisible petite ville qui ne va pas apprécier son arrivée. Emprisonné, maltraité par la police, il va péter légèrement une durite et fuir dans la forêt, redevenant le farouche guerrier de la jungle. Au programme, poursuites, pièges, bastons, mais aussi une réflexion sur la situation de ces hommes ayant vécu l’horreur et tentant de retrouver une place dans notre société. Un film avec une profondeur étonnante pour un truc qui a l’air d’être juste du bourrin. Rambo revient en 1985, envoyé chercher des preuves qu’il y a toujours des prisonniers US au Vietnam. Sur place, évidemment, il sort un peu du cadre et va faire péter pas mal de trucs pour libérer les gus en question. Là on vire nettement plus film d’action et la profondeur du premier s’évanouit comme une jouvencelle devant Justin Bieber. On change de décor et on se modernise en 1988 pour coller à l’actualité avec une virée en Afghanistan pour libérer son ami le colonel Trautman. Baston de plus en plus improbable, grosbillisme assumé, bodycount qui grimpe en flèche.

Et c’est seulement en 2010 que Rambo revient sur les écrans, cette fois avec Stallone lui-même aux manettes, pour un film sans concession, violent, brutal et punchy.

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Shrek 4

J’ai pu profiter de ces vacances pour visionner Shrek 4. Au tirage, ma femme avait gagné et était allée au ciné avec notre fils (depuis qu’il y a la petite, c’est plus compliqué d’aller à 3 au ciné). Donc avec l’arrivée du blue-ray à la maison, j’ai pu enfiler la galette et le regarder.

Donc Shrek c’est le genre de concept qui me plaît beaucoup à la base. On prend un gros ogre vert moche et méchant et asocial, on le met dans un univers reprenant tous les contes de fée que l’on revisite et on secoue dans un shaker d’humour. Le premier était une très grande réussite et avait marqué son époque. La suite, ben voilà, c’est des suites. Difficile de se sortir des bases posées et de se renouveler (tout le monde n’est pas Pixar qui a montré les possibilités d’évolution avec son bijou de Toy Story 3). En relisant mon billet sur Shrek 3, je trouve que j’ai été bien gentil à l’époque ; parce que franchement c’était pas si terrible. Sympa, mais sans plus. Ben celui-ci est dans la même veine. C’est sympa, c’est du Shrek. Mais en même temps, il n’y a plus la nouveauté. Alors quand on a une intrigue bien peu épaisse et que les gags sont toujours un peu les mêmes, ben voilà, on ne s’envole pas très loin. Pas que ce soit mauvais, c’est juste pas exceptionnel. Faut dire que le spectateur a de quoi devenir exigeant sur les films d’animation.

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