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Hugo Cabret

Il y a quelques temps j’ai vu Hugo Cabret, et je n’avais toujours pas eu le temps d’en faire un feedback ici. je vais donc essayer de ne rien oublier de ce que je voulais en dire. C’est donc le film pour enfants de Scorsese, un véritable hommage aux premières armes du cinéma, et plus spécialement à Méliès et à son génie. Le film suit les pas de Hugo Cabret au travers de sa vie, racontée par flashbacks, un jeune garçon orphelin qui travaille aux mécanismes horlogers de la gare Montparnasse et qui en secret répare un automate sur lequel travaillait son père. Il va rencontrer une jeune fille qui lui fera découvrir la magie des livres. Ensemble ils vont être entraînés dans une belle aventure autour de l’œuvre de Méliès. Le film mêle à son intrigue de nombreux extraits des films de ce créateur génial et nous plonge dans cet univers onirique.

Que dire de ce film? C’est beau! Tout simplement beau. magique. Féérique. Avec son esthétique très fine et travaillée, ses décors emplis de détails, ses personnages hauts en couleurs, sa photographie de qualité, le film nous plonge dans son univers si particulier. Il nous prend et nous entraîne à la suite d’Hugo et d’Isabelle dans une quête initiatique. Passé, présent et futur vont s’entremêler et les fils décousus vont tisser une bien belle histoire. certes, c’est un film pour enfants, mais pas pour tout petits. Les flashbacks et les différents passages dans des extraits de Méliès peuvent le rendre compliqué pour les plus jeunes. Il s’agit par contre d’un magnifique hommage permettant aux enfants une découverte des premiers pas du cinéma et plus particulièrement des premiers effets spéciaux. De plus, le tout est tellement bien raconté, tellement bien amené, que c’est vraiment prenant. Continuer la lecture de Hugo Cabret

Sur la piste du Marsupilami

Et voilà, avec mon fils qui l’a adoré au ciné, on a acquis Sur la piste du Marsupilami (j’aime beaucoup le nom de l’édition « jaune et jolie »). Et du coup je l’ai regardé. Ben bof quoi. C’est un peu du « Chabat et ses potes en roue libre qui délirent » avec tous les points positifs et négatifs que cela peut amener. L’histoire est celle d’un journaliste star dont la carrière est remise en question et ne tient qu’à un reportage génial qu’il doit faire en Palombie en allant rencontrer la tribu des Payas. Sur place, son guide sera un petit escroc local au grand cœur. En plus des Payas, ce voyage va permettre de rencontrer (dans le désordre et sans volonté d’exhaustivité) un animal jaune et poilu à la longue queue, un dictateur fan de Céline, un méchant vieux botaniste et sa gentille assistante, une bande de gamins des rues, des soldats et leur sergent fou furieux,… Une brochette de personnages délirants interprétés par tout un groupe de potes qui s’éclatent sur un scénario ultra léger. Le résultat comporte quelques scènes sympathiques, quelques trouvailles agréables mais reste décevant. Alors oui après un truc comme Astérix et Obélix Mission Cléopâtre, je suis peut-être devenu exigeant. Mais là je ne suis pas convaincu. Ou alors je suis blasé de cet humour. Certes Chabat s’auto-cite avec talent (la conduite sans les mains de la Cité de la peur ou le lama Ganja après l’âne Cannabis), mais justement on cherche plus les références au passé que les nouvelles créations. Continuer la lecture de Sur la piste du Marsupilami

Polisse

Bon ben voilà, je viens de voir l’un des films les plus durs émotionnellement que j’aie vu depuis bien longtemps. Polisse est un film sur les activités de la Brigade de Protection des Mineurs (BPM) de Paris. La réalisatrice s’est immergée dans le quotidien de ces flics avant de retranscrire cela avec des acteurs mais en se basant complètement sur des faits réels. Tourné de manière assez brute, souvent à la limite du reportage, proche des acteurs, très carré et sans grands effets, il plonge le spectateur dans les horreurs vécues par ces hommes et ces femmes. On alterne donc les scènes très dures sur ce qu’ils vivent avec leur vie de famille, souvent délaissée ou en retrait, et une petite amourette. On notera que la réalisatrice a écrit ce film spécialement pour son mec du moment, Joey Starr, qui en tient l’un des rôles principaux ; elle-même y joue une photographe attachée pour quelques mois à la brigade, comme une reconstitution de ce qu’elle a vécu en vrai, et tombant amoureuse du personnage de Joey Starr.

On ne ressort pas indemne de ce film. Il retourne les tripes, en particulier pour les parents. On se rend compte que notre monde est rempli de trucs assez incroyables et tellement durs. On se demande comment éviter cela à nos enfants. On se prend à se poser des questions sur notre attitude et nos relations familiales. Alors certes le film condense en deux heures un grand nombre d’événements, mais il y a de quoi flipper. Continuer la lecture de Polisse

Le Lorax

Un film tous publics ce week-end pour la première séance cinéma de la petite : Le Lorax. Gentillet, joli, tranquille, ce film est agréable et roule sur un bon fond, celui de la petite fable écologique qui va bien. L’histoire commence à Thneedville, une ville enfermée derrière ses murs, sans rien de naturel, où tout est artificiel, plastique ou métal, y compris les arbres aux branches desquels on trouve des ampoules pour faire de la lumière. Cela va même très loin puisque l’air n’est pas très pur et que de l’air pur est vendu en bouteille aux habitants par le richissime O’Hare. Afin de plaire à la belle de son cœur, le jeune Ted va sortir de la ville dans l’espoir de lui ramener un arbre, un vrai, qui pousse et grandit. Dans la désolation sans plantes qui règne à l’extérieur, il va rencontrer le Gash-pilleur, un homme vivant reclus dans sa bicoque et qui s’annonce comme le responsable de la destruction de tous les arbres. Par un jeu de flashbacks, il va raconter à Ted comment cette horreur est arrivée, malgré l’intervention du Lorax, une étrange créature tentant de défendre les arbres.

Le film est joli tout plein, avec de belles images, de belles couleurs, de mignons animaux, des personnages attachants, une morale, et un happy end. Parfaitement regardable par un très jeune public, ce dernier ne comprendra sans doute pas tout ; le système des flashbacks rend le tout un peu ardu pour eux (ce qui est le cas de ma fille). Reste un moment fort sympathique au cinéma en famille… Continuer la lecture de Le Lorax