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Les Pixies en concert à Montreux

pixiesmontreuxDans ma bucketlist des trucs à faire avant de mourir, il y avait « voir les Pixies en concert ». Alors pendant des années c’était le truc plus qu’improbable, mais depuis leur reformation récente, c’était devenu envisageable. Et puis il y a cette tournée avec le nouvel album Head Carrier qui passe par Montreux. Ni une ni deux, billet en poche, et me voilà débarquant à l’auditorium Stravinsky qui, en plus d’être une jolie salle, a vraiment un bon son.

Le concert fut assez énorme. Bon, c’est les Pixies, à savoir que c’est un concert assez statique, sans sauts ou frétillements dans tous les sens et sans phrases balancées au public à tout moment. Mais leur musique est tellement bien posée, le truc est tellement pro, les musiciens en imposent tellement, que cela suffit à faire passer le courant. Le groupe a enchaîné les titres sans interruption pendant 1h30 ; leurs titres ayant des durées plutôt courtes, cela a permis d’entendre passer un bon paquet de morceaux. Dont beaucoup d’anciens. L’essentiel de leurs grandes compositions y est passé, procurant des moments vraiment magiques. Avec en alternance quelques titres plus récents, mais en minorité. Le tir était donc dans la cible puisque le public était plutôt grosso modo de ma génération. Un son de qualité pour quatre musiciens qui se donnent. Bien entendu on retiendra surtout Frank Black dont la présence, aussi bien physique que musicale et vocale, en impose grandement ; et puis bon maintenant que je les ai vus en live, j’en ai la confirmation, c’est bien le même chanteur qui produit ces voix aussi diverses, alternant les passages si doux et les chants très énervés. Le jeu de Joey Santiago à la guitare est vraiment plaisant, toujours aussi bien senti et reconnaissable. David Lovering derrière ses fûts a marqué le rythme durant tout le show. Et la petite nouvelle Paz Lenchantin à la basse et aux chœurs semble avoir trouvé sa place.De la vraie bonne musique en live, ça fait toujours des frissons ; encore plus quand il s’agit d’un groupe aussi mythique.

Deux bémols cependant… Les billets indiquaient le concert à 20h30, mais il semblerait qu’il ait été avancé à 20h ; du coup en arrivant à 20h20 j’ai loupé l’essentiel du concert de première partie, les Fews, un groupe qui a l’air pas mal du tout pour le peu que j’en ai vu. Et un manque cruel de tireuses à bière qui fait que les commandes prenaient un temps plus que considérable au bar (même les serveurs faisaient la queue à la tireuse, et prenez cette phrase sans aucun sous-entendu).

Mis à part ces deux éléments, j’ai passé une très bonne soirée… Le concert était vraiment bien.

Green Room

499706Après le fort sympathique Blue Ruin est venu le temps de passer au film suivant de Jeremy Saulnier, à savoir Green Room. Et c’était bon. On suit ici un groupe de punks arnachico-gauchisto-révolutionnaires dont les courtes chansons énervées basées sur trois accords et demi hurlent un mal de vivre et célèbrent le no future. Des vrais de vrais quoi, qui tentent de gagner leur croûte en égrainant les concerts dans des salles miteuses le long de la route, hébergés à l’arrache chez des gens du crû et siphonnant des réservoirs d’essence quand le cachet précédent n’était pas au niveau. Acculés financièrement, ils se voient contraints de jouer dans une salle remplie de skins fachos néo-nazis en goguette. Après leur show, nos punks de service tombent sur un cadavre en coulisses et deviennent des témoins gênants qui ne doivent pas sortir de là. Une bande de crânes rasés menés par un leader charismatique et machiavélique va tout mettre en œuvre pour sortir les punks de la salle où ils se sont enfermés. La course à la survie peut commencer. Et elle va se faire dans la douleur, le sang, les larmes et les hurlements. Ca va être tendu du slip jusqu’au bout. Continuer la lecture de Green Room

Gone is Gone

goneisgoneEt hop, encore un de ces « super-groupes » monté par des membres de divers groupes que j’aime plutôt bien. Dans Gone is Gone, on a des gens de Mastodont, Queens of the Stone Age ou encore At the Drive-In. Il y a pire comme pedigree. Bien évidemment du coup on sait qu’on ne va pas avoir affaire à de la pop sautillante bucolique ou à du raggamuffin afro-beat. Par contre tout n’est pas aussi lourd qu’on ne pourrait le présager sur ce premier album éponyme de huit titres que ça fait du bien par où ça passe.

Bon, dès le titre d’ouverture, Violescent, on sait un peu dans quelle cour de récré on va jouer avec un son lourd et puissant aux riffs acérés. C’est du rock, puissant, plein de distorsion et à la rythmique impeccable. On enchaîne avec un Starlight qui démontre justement les autres possibilités du groupe, un titre lent, d’ambiance éthérée, en particulier sur les couplets. Stolen from Me, One Divided, Praying from the Danger ou This Chapter sont emplis d’énergie, d’une belle puissance maîtrisée. De leur côté, Character et Reced and Enter renforcent le côté onirique et envoûtant, les phases plus calmes aussi. On trouve dans certains titres des sonorités étranges, des phases musicales réellement surprenantes, un son envoûtant.

Gone is Gone est un de ces groupes avec des gens qui se retrouvent entre leurs autres projets, des gens souvent bien occupés qui sont là par envie de faire autre chose, motivés par un fort lien musical, souvent par amitié aussi. Mais ce sont justement des gens qui ont autre chose sur le feu souvent, et du coup je ne sais pas s’il y aura une suite à cet album. The Dead Weather en est à trois albums alors que l’on attend toujours une suite pour Them Crooked Vultures par exemple ; difficile de savoir si les membres du groupe auront donc le temps de remettre l’ouvrage sur le métier. Mais ça en vaudrait la peine car j’aime beaucoup cette première galette que je vous conseille.

 

Pixies – Head Carrier

pixies-head-carrierAh les Pixies… J’ai peu été bercé par leur grande époque et je ne les ai découverts que sur le tard, malheureusement. Mais j’ai été scotché assez rapidement. Il faut dire que quasi tous les groupes que j’aime citent les Pixies comme influence plus ou moins directe (ou se réfèrent à des groupes qui, eux, citent les Pixies). Sans avoir autant été sur le devant de la scène que nombre de groupes qui les ont suivis, les Pixies ont ouvert la voie. Ils sont un monument dans l’histoire du rock, ils ont marqué leur époque et restent une référence. Ils ont splitté en 93 mais se sont reformés en 2004 ; avec plus ou moins de réussite, et finalement un grand clash avec le départ de la mythique Kim Deal. Elle a été remplacée au pied levé pour un album, Indie Cindy, fort sympathique. Mais c’est avec ce Head Carrier que les Pixies ont vraiment intégré un nouveau membre à la 4 cordes et aux chœurs. C’est donc un grand groupe qui revient, et du coup les attentes sont nombreuses. Continuer la lecture de Pixies – Head Carrier