Archives par mot-clé : SF

la trilogie Cube

Cube-Movies-analyzed-5J’en avais pas mal entendu parler, puis plus rien, mais on m’en a reparlé avec la sortie du très bon jeu de plateau Room 25, alors je m’y suis mis et j’ai regardé Cube. Et quitte à faire j’ai enchaîné avec Hypercube et Cube 0 pour me faire la totale.

Dans Cube, des personnes se réveillent dans une salle cubique, avec un sas au centre de chaque face ; et chaque sas donne sur un autre cube. Ils s’aperçoivent très vite que certains cubes sont piégés, parfois de manière très sadique, et violente. Il leur faudra donc collaborer pour s’en sortir. Et trouver des astuces pour déterminer les lieux piéger afin de ne pas y laisser leur peau. Oui mais voilà, leur passé ressurgit, et il s’avère que chacun a des cadavres dans son placard, du coup la suspicion va prendre une place de plus en plus importante. La paranoïa va grandir. Et si certains membres de ce groupe faisaient tout pour que les autres ne s’en sortent pas.

Attention, on n’est pas dans le blockbuster à grand spectacle et au scénario facile avec un happy end tranquille. Ici on est dans le film à petit budget, réalisé avec des bouts de ficelle, dans des décors minimalistes avec des acteurs peu connus et peu nombreux. le scénariste et réalisateur Vincenzo Natali n’a pas non plus une carrière kilométrique. Un décor unique (en fait un seul cube avec juste des couleurs changeantes) et poussant à la claustrophobie. Six personnages (et un septième que l’on ne verra pas longtemps). Et c’est tout. Par contre un scénario bien tendu et une écriture de qualité, le tout basé sur une idée assez géniale et franchement méchante, voilà ce qui fait tout le sel de ce film. Alors on aime ou on n’aime pas, et pour ma part j’ai assez bien trippé je dois dire. C’est prenant à souhait et la paranoïa ambiante devient palpable. Les six personnages, si différents, subissent une promiscuité propice à tous les excès. On est typiquement dans le huis-clos où l’on ressort avec plaisir le fameux « l’Enfer, c’est les autres ». OK, ici l’environnement est franchement infernal et pousse les personnages dans leurs derniers retranchements. Continuer la lecture de la trilogie Cube

Jeu de rôles : les problèmes posés par la science-fiction

Yop ça y est, je me suis remis au taf sur ExtReM_37! Bien que mis au repos forcé pendant un temps un peu trop long pour cause de mémoire et autres éléments de Vraie Vie, le projet n’a jamais été mort. Bien au contraire, je n’ai jamais cessé d’y réfléchir. Entre cette pause et les mésaventures d’éditeur, il y a certes eu une baisse de motivation et de rythme de travail. Mais bon, l’ouvrage est de retour sur le métier, pour une ligne droite que j’espère être la dernière. Et j’ai ouvert la discussion à d’autres gens qui n’avaient pas encore mis le nez dedans, histoire d’avoir un œil extérieur. D’une part il y a tout un boulot sur le système, qui va mériter qu’on s’y attarde longuement. D’autre part il y a le background, qui certes en général plaît, mais qui pose quelques soucis ; en cours de partie d’ailleurs, j’ai du quelques fois improviser sur certains éléments. On voit que la SF avec sa haute technologie, apporte des questions toutes particulières. Je renvoie rapidement aux billets du copain Alias, qui a joliment l’habitude de traiter de la SF quand même, Jouer science-fiction, c’est dur! et Jouer science-fiction, c’est facile! ; un diptyque aux titres volontairement provoc, mais qui rend bien certaines questions légitimes. Continuer la lecture de Jeu de rôles : les problèmes posés par la science-fiction

Dredd

Je vous parle ici de la version 2012 de l’incarnation cinématographique du fameux Judge Dredd, un personnage de comics assez savoureux et marquant, du genre badass comme on les aime. Dans la mégapole Mega City One, la justice est rendue par des super-flics à la fois enquêteurs, juges et bourreaux. Parmi ces « Juges » on en a un particulièrement dur à cuire, Dredd, avec sa fameuse phrase « La Loi c’est moi ». A partir de là, le personnage avait eut le droit à une adaptation un peu light et pâlichonne avec Stallone en 1995. Heureusement que cette version 2012 vient redorer le blason de Dredd. Sans être un spécialiste des comics, je vois quand même qu’on est bien plus proche du personnage original. Ce film est brutal, carré, violent et méchant à souhait.

Ici on a Dredd qui doit accompagner pour la journée une rookie, une jeune fille qui veut devenir Juge, mais qui n’est pas vraiment au niveau sur les tests d’aptitude ; seulement c’est une mutante qui a un pouvoir psychique pouvant se révéler très intéressant, et il faut voir par cette journée test si elle sera capable d’intégrer les rangs. Leur première mission est une enquête sur un triple homicide dans l’une des mega-tours de la cité. Manque de bol, c’est là le terrain de jeu de Ma-Ma, une trafiquante de stupéfiants particulièrement cruelle et vicieuse, une vraie méchante sadique. Elle va enfermer nos Juges dans sa tour et offrir une récompense très intéressante à toute personne qui les tuera. Et comme en plus l’endroit est infesté de gangs divers, cela laisse supposer qu’on ne va pas rigoler. C’est donc parti pour une séance de bastons, flingages, dégommages, explosions et massacres divers et variés, avec tout ce qu’il faut de sang et de cris. Continuer la lecture de Dredd

Moon

Après en avoir lu beaucoup de bien, j’ai vu Moon. Ce film de SF pas comme les autres est un bien bon moment à passer et il distille vraiment une atmosphère particulière (de là à dire que ce film de SF est un OVNI…). On est dans le futur, et une nouvelle source d’énergie a été découverte, l’hélium 3. On l’extrait sur la lune et on l’envoie ensuite vers la Terre. Sur la face cachée de la lune, une base presque entièrement automatisée gère les immenses machines parcourant la surface pour la récolte. Un homme y vit, il est au bénéfice d’un contrat de trois ans… Trois ans seul avec pour compagnon un robot doté de la parole et d’une certaine personnalité. Sam arrive au bout de ses trois ans, se prépare avec satisfaction à retourner sur terre. D’autant plus que les communications directes sont coupées suite à une panne et que les messages prennent du temps dans un sens comme dans l’autre. Trois ans de solitude qui commencent à déteindre sur le mental et la psychologie de Sam. Quelques hallucinations, quelques délires, il serait temps qu’il rentre. Oui mais voilà, tout ne va pas se passer comme prévu. On va s’arrêter là parce que ce serait vraiment, mais alors vraiment dommage de gâcher la suite si vous n’avez pas vu le film. En tout cas, sachez que les révélations vont bon train…

Moon c’est donc surtout une ambiance. Cette base lunaire solitaire, un homme seul, un robot, il y a de quoi y voir des références à plus d’un film de SF. Et pourtant celui-ci, bien que ne cachant pas ses hommages, tisse sa toile et se profile dans son propre genre. La prestation des acteurs rend réellement bien (Sam Rockwell y est grandiose) et la réalisation est au taquet. C’est une franche réussite, avec un scénario solide. Certes, ce n’est pas du blockbusters à grand spectacle avec bombasse de service. Si vous cherchez l’action à tout bout de champ, passez votre chemin. Moon va instaurer une atmosphère profonde, tendue, nous faisant suivre Sam au fil de ses découvertes… Rhhhaaa, j’aurais tant envie d’en dire plus, mais non, vous méritez de pouvoir le découvrir comme je l’ai fait, sans vraiment savoir où vous mettez les pieds, pour la surprise.

Alors voilà, un billet bien court pour un film de très bonne qualité. Je vous le conseille!