Rambo, figure emblématique du cinéma d’action, était de retour y’a pas si longtemps (3 ans quand même) pour un quatrième opus, sobrement intitulé John Rambo. Je n’avais pas encore eu le temps de le voir, mais j’ai maintenant réparé cet oubli. Et le choc fut pour le moins brutal ; ça fait pas dans la dentelle.
Pour le rappel, on a vu en 1982 débarquer le taciturne vétéran du Vietnam John Rambo dans une paisible petite ville qui ne va pas apprécier son arrivée. Emprisonné, maltraité par la police, il va péter légèrement une durite et fuir dans la forêt, redevenant le farouche guerrier de la jungle. Au programme, poursuites, pièges, bastons, mais aussi une réflexion sur la situation de ces hommes ayant vécu l’horreur et tentant de retrouver une place dans notre société. Un film avec une profondeur étonnante pour un truc qui a l’air d’être juste du bourrin. Rambo revient en 1985, envoyé chercher des preuves qu’il y a toujours des prisonniers US au Vietnam. Sur place, évidemment, il sort un peu du cadre et va faire péter pas mal de trucs pour libérer les gus en question. Là on vire nettement plus film d’action et la profondeur du premier s’évanouit comme une jouvencelle devant Justin Bieber. On change de décor et on se modernise en 1988 pour coller à l’actualité avec une virée en Afghanistan pour libérer son ami le colonel Trautman. Baston de plus en plus improbable, grosbillisme assumé, bodycount qui grimpe en flèche.
Et c’est seulement en 2010 que Rambo revient sur les écrans, cette fois avec Stallone lui-même aux manettes, pour un film sans concession, violent, brutal et punchy.